Masque dans les transports : un pas de plus vers Big Brother Gratuit
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Ce jeudi 11 mars, un décret renforçant la logique de surveillance généralisée a été publié au Journal Officiel dans le plus grand silence. Objectif : surveiller le port du masque dans les transports par des moyens numériques.
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La gestion de la crise sanitaire par l’exécutif est le prétexte à toujours plus de dispositifs de surveillance de la population. Alors que la réflexion sur les QR code pour aller au restaurant suit son chemin, c’est désormais dans les transports qu’une nouvelle mesure inquiétante va être mise en place. Le « décret n° 2021-269 du 10 mars 2021 relatif au recours à la vidéo intelligente pour mesurer le taux de port de masque dans les transports » va en effet permettre une surveillance automatisée des flux de voyageurs dans les transports en commun où le masque est obligatoire à des fins statistiques.
Co-signé par Jean Castex, Olivier Véran, Jean-Baptiste Djebbari et Barbara Pompili, le décret prévoit notamment que « les exploitants et les gestionnaires qui utilisent des systèmes de vidéo-protection autorisés sur le fondement de l’article L.252-1 du code de la sécurité intérieure peuvent utiliser ce dispositif aux fins : d'évaluation statistique (…) et d'adaptation de leurs actions d'information et de sensibilisation du public. »
Si le décret précise que « Dans le cadre de ce traitement, les images collectées exclusivement par des caméras fixes situées dans les véhicules ou les espaces accessibles au public affectés au transport public de voyageurs, ne font l'objet ni de stockage ni de transmission à des tiers », il ajoute néanmoins que ces images serviront à « établir le pourcentage de personnes s'acquittant de l'obligation de port d'un masque de protection ». La durée de ce décret est d’une année, ce qui laisse supposer que le port du masque pourrait être une mesure de long terme.
Que peut bien signifier la mise en place d’une telle mesure, sinon intégrer dans les mœurs l’habitude d’une surveillance permanente « pour le bien de tous » ? Après un contournement des objectifs sécuritaires initiaux de la vidéo-protection et un élargissement des personnes qui y ont accès, il ne faudrait pas que cela serve de première étape à une surveillance biométrique de la population. Ce qui deviendrait réellement très inquiétant en matière de libertés fondamentales, déjà bien attaquées.
Rappelons qu’un décret est une décision unilatérale du pouvoir exécutif qui lui permet donc d’éviter tout débat devant le parlement, ce qui semble être devenu une habitude depuis le début de la crise. Ces décrets peuvent néanmoins faire l’objet d’un recours en excès de pouvoir devant le Conseil d’État.
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