Les petites déclarations inquiétantes de l’Académie de Médecine Abonnés
Auteur
Par voie de communiqué, l’Académie nationale de médecine a indiqué ce le 28 octobre qu’elle n’était pas favorable au conditionnement du pass sanitaire à l’injection d’une troisième dose pour les publics concernés et a également exprimé son désaccord concernant l'accès au statut vaccinal des élèves. Mais certaines déclarations passées inaperçues ont de quoi susciter l’inquiétude.

Dans un communiqué intitulé « Ne pas outrepasser le pass sanitaire » et publié ce 28 octobre, l’Académie nationale de Médecine a exprimé son opinion sur certaines dispositions prévues dans le cadre de la prolongation de ce dispositif.
En premier lieu, l’institution revient sur le souhait du gouvernement de « conditionner la validité du passe sanitaire à l’administration d’une dose de rappel pour les personnes âgées de plus de 65 ans et/ou porteuses de comorbidités, afin de renforcer leur protection contre les formes sévères de la maladie ». Pour les membres de l’Académie, cette mesure « transgresse le rôle dévolu au passe sanitaire qui était de limiter le risque de transmission du virus et d’inciter la population à se faire vacciner » et « induit quelque incertitude sur l’efficacité de la vaccination et suscite une discrimination injustifiée à l’égard des personnes les plus vulnérables qui ont déjà accepté de recevoir les deux premières doses de vaccin ». Ainsi, l’Académie s’interroge sur le bien-fondé de cette mesure en se demandant si les mesures incitatives ne devraient pas plutôt « cibler en premier lieu toutes les personnes encore non vaccinées, dont 20% des adultes »
En second lieu, le communiqué revient sur l’épineuse question de l’accès des chefs d’établissement au statut vaccinal des élèves. Là aussi, les membres de la prestigieuse institution émettent de fortes réserves, estimant que cette dérogation au secret médical « irait à l’encontre de l’annonce, faite le 30 septembre par le gouvernement, selon laquelle le passe sanitaire deviendrait obligatoire pour les adolescents âgés de 12 ans et 2 mois à 17 ans comme il l’est pour les adultes, mais qu’il ne serait pas exigé pour accéder au sein des écoles, collèges ou lycées » précisant même que « un tel contrôle par l’administration scolaire ne pourrait être admis que si la vaccination contre la Covid-19 avait un caractère obligatoire, ce qui n’est...
Contenu réservé aux abonnés
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

Face à la grande pénurie de saisonniers qui s'annonce cet été, l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) a proposé de faire venir des travailleurs tunisiens. Une idée démagogue, selon le restaurateur Christophe Chirat, qui, au lieu de résoudre le problème de fond, va accentuer la précarisation de la profession, amorcée par le changement des habitudes des clients à la suite des restrictions sanitaires.
Thèmes abordés

Si l’arrivée d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre n’est pas vraiment une surprise, le choix d’Aurélien Rousseau, ancien directeur de l’Agence régionale de Santé d’île-de-France et époux de Marguerite Cazeneuve, ancienne de chez McKinsey, a de quoi susciter quelques interrogations.