Un an de cauchemar : en avril, on ne se déconfine pas d’un fil Gratuit
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EPISODE 5
À l’occasion du premier anniversaire de la crise sanitaire, Bas les Masques vous propose un retour hebdomadaire sur les différentes étapes qui ont jalonné cette année cauchemardesque. Cette semaine, le cinquième épisode revient sur le discours présidentiel du 13 avril 2020.

Il y a près d’un an, pratiquement jour pour jour, Emmanuel s’adressait aux Français après presque un mois d’enfermement. Comme avant chaque intervention présidentielle, les rumeurs s’agitaient sur ce qui allait être annoncé, entre espoir de libération anticipée et crainte d’une réclusion encore prolongée.
Mais une fois encore, l’allocution solennelle avait commencé par un exercice d’autosatisfaction coutumier de ce pouvoir, toujours satisfait de lui en dépit de ses échecs à répétition : « (…) grâce à nos efforts, chaque jour nous avons progressé. Nos fonctionnaires et personnels de santé, médecins, infirmiers, aides-soignants, ambulanciers, secouristes, nos militaires, nos pompiers, nos pharmaciens ont donné dans cette première ligne toute leur énergie pour sauver des vies et soigner. Ils ont tenu. Les hôpitaux français ont réussi à soigner tous ceux qui s'y présentaient. Ces journées, ces semaines ont été et resteront l'honneur de nos soignants, en ville comme à l’hôpital ». Les personnels soignants sollicités jusqu’à l’épuisement et dépourvus de matériel ont sans doute apprécié cet hommage symbolique à sa juste mesure…
Néanmoins, ils ne sont pas les seuls à avoir eu le plaisir des remerciements présidentiels. « Dans la deuxième ligne, nos agriculteurs, nos enseignants, nos chauffeurs routiers, livreurs, électriciens, manutentionnaires, caissiers et caissières, nos éboueurs, personnels de sécurité et de nettoyage, nos fonctionnaires, nos journalistes, nos travailleurs sociaux, nos maires et élus locaux et j'en oublie tellement aidé par tant de Français qui se sont engagés. Tous ont permis à la vie de continuer au fond ».
Bien sûr, chacun aura fait son maximum pour assurer au mieux ses missions et permettre au pays de tourner. Mais s’en féliciter de loin restait encore une façon d’éluder la question sociale de ces cohortes de « premiers de corvée » qui se sont retrouvé du jour au lendemain à devoir assurer leurs tâches,...
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