Vaccin chinois et pass sanitaire : quand le Conseil scientifique s'arrange avec la vérité Abonnés
Depuis fin septembre, les Français ayant reçu deux doses d’un vaccin non reconnu par l’UE mais listé par l’OMS doivent recevoir une troisième dose de vaccin ARNm pour pouvoir obtenir leur pass sanitaire. Une décision prise sur la base d’un avis du Conseil scientifique… lui-même basé sur un avis beaucoup plus conciliant.

Le diable se cache dans les détails… mais aussi dans les avis du Conseil scientifique. Avec l’instauration du pass sanitaire, puis sa généralisation annoncée mi-juillet, s’est vite posée la question de savoir quels vaccins étaient acceptés pour obtenir un QR code valide. Un problème qui concerne notamment les Français expatriés ayant reçu une injection non reconnue par l’Agence européenne du médicament (EMA) qui, avant un décret publié le 22 septembre 2021, étaient privées de pass sanitaire. Annoncée par le gouvernement fin août comme une fleur faite aux Français de l’étrangers, cette mesure ne change pas grand chose en pratique : les personnes entièrement vaccinées par un vaccin non reconnu par l'EMA doivent quand même recevoir une troisième injection Pfizer ou Moderna pour obtenir leur pass sanitaire, alors qu’elles devaient auparavant recommencer leur schéma vaccinal depuis le début. Une dose de moins, c’est déjà ça.
Mais en réalité, cette décision qui n’est qu’une faveur de façade, s’appuie ironiquement sur un avis au contraire beaucoup plus conciliant.
Avant tout, petite point pour savoir de quoi parle-t-on. Une note de la Direction générale de la santé (DGS) du 23 septembre sur les modalités d’obtention du pass sanitaire selon le type de vaccin nous informe que les vaccins sont classés selon quatre statuts :
- Il y a d’une part les quatre vaccins reconnus par les autorités sanitaires européennes (les sérums de Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson), qui ont obtenu leur Autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle.
- À ceux-là s’ajoutent les vaccins dits « EMA like », c’est-à-dire « considérés comme similaires aux vaccins reconnus par l’EMA et non administrés sur le territoire national » — il s’agit à ce stade des vaccins Covishield, R-Covi et Fiocruz dont la composition et le procédé de fabrication sont similaires à ceux du vaccin Vaxzevria d’AstraZeneca — qui,...
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