Saturation des réas : la Cour des comptes est-elle complotiste ? Abonnés
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Dans un rapport destiné à la commission des affaires sociales du Sénat, la Cour des comptes pointe l’opacité qui entoure le chiffre du « taux d’occupation des réanimations » présenté par les autorités. Une confusion déjà relevée par Bas les masques depuis de nombreux mois.

Dans un rapport sur la situation des soins critiques publié le 22 septembre, la Cour des comptes explique que la pandémie de Covid-19 a été le « révélateur des difficultés structurelles des services de soins critiques ». Présenté à la commission des affaires sociales du Sénat fin juillet, le document dresse un bilan du fonctionnement des services de soins critiques durant la gestion de la crise et formule ses recommandations.
Au beau milieu de son analyse, à la page 58-59, le rapport soulève une interrogation déjà relevée il y a plusieurs mois par Bas les masques, et qui est donc enfin reprise par une institution publique officielle, à savoir l’opacité concernant le taux d’occupation des réanimations : « le “taux d’occupation des réanimations“ présenté par des autorités publiques ou par des sites internet publics à partir des données de Santé publique France […] est opaque à trois égards » affirment les rapporteurs. Premièrement, notent-ils, « il ne s’agit pas de réanimations mais de l’ensemble des soins critiques », qui comprennent donc les lits de réanimation bien entendu, mais également les soins intensifs et les soins continus. Ensuite, ils ajoutent qu’il « s’agit des lits occupés par des patients “covid“, à l’exclusion des autres patients ». Et surtout, « la référence est celle des capacités en soins critiques (ou en réanimation ?) d’avant crise note le rapport. Le nombre de lits de réanimation effectivement autorisés et armés n’est jamais publié. »
Ces « imprécisions » — le mot est faible — sur les périmètres des soins critiques et de la réanimation, doublées de l’absence d’information sur les capacités, « ont pu être source de confusion » déplore la Cour des comptes qui précise qu’« en lisant les communications officielles, le grand public a pu avoir l’impression que l’on s’approchait du nombre fatidique de 5 000 patients qui correspond à la capacité...
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