La reconnaissance faciale bientôt dans les stades de foot ? Abonnés
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Sous prétexte d’insécurité dans les stades de football, les clubs expriment de plus en plus leur tentation de recourir à la reconnaissance faciale. Une technologie très controversée, mais qui intéresse de plus en plus d’acteurs publics et privés.

Après un début de saison agité dans les stades de Ligue 1 où chaque week-end est marqué par des incidents plus ou moins importants — parmi lesquels des jets de projectiles, des incursions sur les terrains ou bien des rixes entre supporters —, la question de la sécurité dans les stades s’invite dans le débat public, et notamment depuis le retour des spectateurs après la levée des restrictions sanitaires. Le gouvernement, par la voix de Jean-Michel Blanquer et de Roxana Maracineanu, a ainsi adressé vendredi dernier un courrier à la Ligue de Football Professionnelle pour assurer à cette dernière des « réponses fortes » face à la situation, mais sans rien annoncer de vraiment concret.
Une situation compliquée qui pousse alors de nombreux clubs à vouloir se tourner… vers la reconnaissance faciale ! Si celle-ci est pour le moment interdite dans l’espace public (dont les stades font bien évidemment partie), la reconnaissance faciale par vidéo attire les clubs qui y voient une solution de surveillance performante. Au point que l’un d’entre eux, le FC Metz, a déjà expérimenté l’usage de la reconnaissance faciale dans les tribunes au début de l’année dernière, en février 2020, peu de temps avant que le confinement ne vienne mettre entre parenthèse la saison de Ligue 1. Fait amusant : les supporters présents avaient protesté contre le « test à vide » (selon ce qu’a affirmé le FC Metz) de la technologie de reconnaissance faciale en portant des masques chirurgicaux ! À l’époque, la CNIL avait tapé du poing sur la table contre l’initiative du club de football, initiative en revanche soutenue par la ministre des Sports Roxana Maracineanu, pas gênée par cette atteinte aux libertés publiques.
Après cette mise au point de la CNIL, plus aucun club n’a mis en place de telles expérimentations. Mais ce n’est pas l’envie qui leur manque : sous...
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