4e vague : les prévisions ratées de Delfraissy Abonnés
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Fin juillet, le président du Conseil scientifique prédisait une explosion épidémique début août. Mais une fois l’échéance advenue, force est de constater qu’à nouveau, les prophètes de malheur censés guider la gestion sanitaire — s’il s’agit encore de cela — ont eu tort.

Depuis le début de la crise, il est toujours bon de jeter un regard dans le rétroviseur. Et surtout, de se pencher sur les propos tenus par les oiseaux de mauvais augure, ceux-là même sur lesquels le gouvernement se repose pour décider de la gestion de l’épidémie — accompagné de son lot de privations inédites de libertés. Parmi eux, l’inénarrable Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique mis en place par l’exécutif pour éclairer la politique sanitaire, annonçait le 23 juillet dernier sur le plateau de BFM TV que la France affronterait une quatrième vague effroyable notamment à cause du variant « delta » qui se diffuse à la vitesse de l’éclair. Il s’était même permis d’avancer un chiffre sensationnel : dès le début du mois d’août, nuis devions avoir 50 000 cas positifs par jour. De quoi
Mais si Jean-François Delfraissy avait porté son regard sur d’autres pays où le variant indien s’est diffusé plus tôt, il aurait vu que la quatrième vague ressemble en réalité davantage à une vaguelette qu’à un tsunami. En effet, depuis le 30 juillet, le nombre de cas positifs quotidien se maintient à 21 500 en moyenne. Soit moitié moins que l’apocalypse annoncée par le président du Conseil scientifique. Le taux de positivité, quant à lui, est stabilisé autour de 4% depuis le 20 juillet.
Aurait-on déjà atteint le pic de cette « vague » ? Sans vouloir jouer les devins, plusieurs éléments semblent pouvoir en attester. En effet, comme nous l’avions déjà observé, l’épidémie provoquée par ce variant est davantage une épidémie de tests positifs que de malades. Le virus s’est d’abord diffusé parmi la population jeune, et n’a ainsi pas encombré les hôpitaux. Or, le taux d’incidence qui a rapidement grimpé chez les 20-39 ans est en chute libre depuis le 25 juillet....
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