Santé mentale, dépression… le cynisme du gouvernement Abonnés
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Après une gestion sanitaire catastrophique, les Assises de la psychiatrie et de la santé mentale réclamées par Emmanuel Macron sont lourdes de sens. Mais cet évènement, présenté par le gouvernement comme un « moment historique du débat national », révèle davantage le cynisme de l’exécutif qu’une réelle volonté d’améliorer la situation.

On le sait, la psychiatrie est le parent pauvre de la médecine. Mais la gestion liberticide de la crise sanitaire a aussi montré qu’il en est de même pour l’ensemble de la politique de santé publique, comme l’a déjà détaillé la psychologue clinicienne Marie-Estelle Dupont. Pour répondre aux critiques légitimes dont l’écho médiatique s’est fait entendre sérieusement seulement l’hiver dernier, Emmanuel Macron avait annoncé la tenue d’Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. L’évènement organisé en tables rondes et conférences avec des acteurs du secteur devait initialement se dérouler en juillet. Il faut croire que l’exécutif était déjà bien occupé avec la mise en place du pass sanitaire puisqu’il a finalement été décalé aux 27 et 28 septembre.
30% des jeunes ont eu des pensées suicidaires ces derniers mois
Inauguré aujourd’hui, l’évènement est présenté comme un « moment historique du débat national » par le ministère de la Santé, qui ne semble pas avare en autosatisfaction. Et pourtant, il n’y a pas de quoi. Car s’il est de notoriété publique que le panorama psychiatrique français est peu réjouissant, la situation récente a viré du dramatique à l’urgent. C’est ce que révèle le baromètre de la dépression élaboré par l’institut CSA pour l’Unafam (Union nationale des familles de personnes malades), qui dévoile ce chiffre alarmant : 14% des Français ont eu des pensées suicidaires ces derniers mois. Chez les moins de 24 ans, ce taux explose à 30%.
Le sondage publié ce lundi révèle par ailleurs que parmi les personnes souffrant déjà de dépression, la moitié ont vu leur état mental se dégrader à cause de la crise sanitaire. Une conséquence qui ne s’améliorera pas de sitôt puisque le secteur psychiatrique semble souffrir des mêmes manques de moyens que le reste de l’hôpital. À cause du trop peu de soignants,...
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