L’ouverture des terrasse, prétexte à une ridicule opération de communication Abonnés
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Ce mercredi 19 mai marque la première étape d’un timide retour à la normale illustré par la reprise des consommations aux terrasses des bars et restaurants. L’occasion, pour le gouvernement, de fournir un nouveau numéro de communication totalement caricatural.

L’image est savamment travaillée : assis à une table devant un café parisien, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lit L’Equipe, en attendant patiemment son café (en a-t-il vraiment commandé un, d’ailleurs ?) avec la légende « l’art de vivre à la Française ». Mais les esprits chagrins auront évidemment remarqué les quelques détails mis en avant dans une opération de propagande à peine exagérée : flacon de gel hydroalcoolique sur la table, ministre masqué tout seul dehors, et QR code sur la vitrine, histoire de bien rappeler à quoi ressemblera le « monde d’après » dans leur imaginaire effrayant. Bruno Le Maire aurait dû légender « l’art de vivre à la Chinoise », tant les conditions de réouverture sont drastiques et laissent présager le pire dans la société de surveillance qui se développe en toute tranquillité.

Même entrain pour le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, le généreux Clément Beaune qui offre les tests PCR gratuitement aux touristes étrangers, et le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari, visiblement tout heureux de pouvoir à nouveau « s’engueuler » en terrasse.

Une joie partagée par le secrétaire d’État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, qui doit sans doute réfléchir à la façon dont il va essayer de sauver le secteur dont il a la charge, totalement saccagé après un an de gestion de crise par la peur.

De leur côté, le président de la République et le Premier ministre se sont installés en tête à tête à une terrasse de la rue de Miromesnil (VIIIè arrondissement de Paris) pour savourer un petit café, le tout relayé abondamment par des chaînes d’info en continu qui font semblant d’assister à un véritable évènement historique. Mais pour tout de même (un peu) gâcher la fête, Emmanuel Macron a bien évidemment rappelé qu’il fallait rester...
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