Santé mentale : les généralistes constatent une hausse de la demande de soins Abonnés
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Une enquête menée par la DREES sur l’activité des médecins généralistes libéraux dresse un sombre constat : 70% d’entre eux ont déclaré une hausse de la demande de soins relatifs à la santé mentale. Les consultations liées à des complications de maladies chroniques en raison des reports de soin ont également augmenté.

Après plus d’un an et demi de crise sanitaire, le constat ne varie pas : tous les indicateurs démontrent que la santé mentale des Français ne cesse de se dégrader. En effet, une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) — menée entre le 23 avril et le 16 juillet 2021 et publiée ce mercredi 6 octobre — concernant l’activité des médecins généralistes libéraux démontrent que 70% d’entre eux ont constaté une hausse de leur activité pour des demandes de soins liés à la santé mentale, notamment pour du stress, des troubles anxieux ou dépressifs.
Et pour 20% d’entre eux, la part de troubles psychologiques dans leur volume d’activité a même augmenté de plus de 50%. L’étude indique laconiquement que « ceci traduit probablement la persistance, sur le moyen terme, d’une souffrance psychologique dans la population liée aux conséquences sociales et économiques de la pandémie et des mesures mises en place pour l’endiguer », alors que de nombreux praticiens n’ont cessé d’alerter ces derniers mois sans être entendus par les pouvoirs publics.
Des chiffres à mettre en parallèle avec la très forte augmentation de l’usage de médicaments anxiolytiques, antidépresseurs et hypnotiques relevée depuis le début de la crise du Covid-19. Entre janvier et avril 2021, alors que les Français vivaient sous couvre-feu et pratiquement sans aucune distraction possible, le nombre de personnes prenant ces traitements est supérieur de 15 à 26% au nombre attendu « estimé en fonction des consommations des dernières années » relève l’étude de la DREES.
Outre la santé mentale, près de la moitié des médecins déclarent avoir retrouvé un niveau d’activité proche de l’avant-crise, mais près d’un quart d’entre eux ont constaté un volume supérieur à la normale, en raison notamment des reports de soins. 40% des médecins font également état d’une hausse de leur...
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