Un an de chauchemar : les belles heures de la délation Gratuit
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ÉPISODE 6
À l’occasion du premier anniversaire de la crise sanitaire, Bas les Masques vous propose un retour hebdomadaire sur les différentes étapes qui ont jalonné cette année cauchemardesque. Cette semaine, le sixième épisode revient sur un mois d’avril 2020 particulièrement marqué par la pratique de la délation.

Depuis plusieurs jours, l’actualité est marquée par la question des restaurants dits « clandestins » ainsi que sur la multiplication des fêtes entre jeunes. Les articles de presse ou reportages de chaînes d’information s’accumulent sur l’action des forces de l’ordre pour mettre fin à ces pratiques. Et la méthode la plus efficace pour débusquer les réfractaires à l’ordre sanitaire établi reste sans conteste… la dénonciation ! Ainsi, on pouvait entendre récemment un commissaire de police expliquer qu’en plus des patrouilles habituelles, une bonne partie de leur travail était mâché par des signalements de riverains qui se faisaient un malin plaisir à leur indiquer où et quand se déroulaient des repas ou des soirées désignées comme « illégales ».
Malheureusement, tout cela n’a rien de nouveau. Et la crise sanitaire a largement réveillé ces vieilles pratiques douteuses. Il y a un an, le 10 avril 2020, un article du Monde expliquait parfaitement comment la mise en place de mesures de polices exceptionnelles liées aux circonstances (en l’occurrence l’état d’urgence sanitaire) favorisait les « signalements ». Et ceux-ci allaient être si nombreux que les forces de l’ordre demanderaient elles-mêmes d’arrêter de saturer les lignes téléphoniques en appelant le 17 pour signaler les manquements aux règles de confinement. Ainsi, on apprenait le 14 avril 2020que la délation représentait à cette période « 70% des appels dans certaines grandes agglomérations » par un article de Franceinfo, citant alors un représentant du syndicat Alternative Police de la région Grand Est.
Mais la vague était lancée, et tout le mois d’avril allait être marqué par cette question. Dans l’article cité précédemment, Franceinfo faisait un point complet sur le type de signalements reçus dans toutes les régions de France : il pouvait aussi bien s’agir de « jeunes dans la rue ou des voisins qui invitent des...
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