Les femmes, grandes perdantes de l'hystérie sanitaire Gratuit
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À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, il est important de rappeler que si les femmes sont moins impactées que les hommes par la maladie en elle-même, elles ont été en revanche les grandes perdantes des restrictions sanitaires. Notamment en terme de violences, mais aussi sur les plans économiques et sociaux.

Il y a près d’un an, alors que la pandémie démarrait et commençait à entraîner avec elle son lot de mesures politiques destructrices des économies et des libertés, les grandes institutions internationales — ONU en tête — s’alarmaient des dégâts qu’allait entraîner le Covid-19 sur les inégalités entre les femmes et les hommes. En ce 8 mars 2021, à l’occasion de la journée internationale des femmes, le bilan humain, économique et social est lourd pour celles-ci, en France comme dans le monde.
Dès la fin du mois de septembre dernier, l’ONU publiait justement un premier rapport démontrant à quel point la crise sanitaire et sa gestion fondée sur de multiples confinements et privations de libertés avait mis en avant une explosion des violences envers les femmes, quelle que soit la zone géographique. Ainsi, les plaintes et appels auprès des autorités avaient augmenté par exemple de 33% à Singapour, 30% à Chypre ou encore 25% en Argentine.
En France, la plate-forme de signalement des violences conjugales a enregistré une explosion des signalements dès le début du confinement printanier, avec cinq fois plus d’appels qu’en temps normal. Car bien évidemment, les femmes déjà maltraitées se sont brutalement retrouvées sans aucun échappatoire en raison des multiples fermetures de tous les lieux de socialisation.
Et le deuxième confinement mis en place à l’automne n’a fait qu’accentuer cette tendance : le 9 janvier, la ministre déléguée à la citoyenneté Marlène Schiappa indiquait à ce titre que « La plate-forme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60 % des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale ». Et osait même expliquer ce phénomène par « la crise économique et sociale qui se profile » et « un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux ».
Rappelons tout de même, au passage, que les décisions de confinement ont été prises par le gouvernement dont elle fait partie, alors que de nombreux lanceurs d’alerte avaient prévenu bien en amont des conséquences délétères de ces mesures…
Mais en plus de la question des violences, les femmes ont été également les grandes perdantes sur les plans économiques et sociaux. Aux États-Unis, un récent rapport du cabinet Equileap sur le monde du travail et l’égalité hommes-femmes en entreprise a indiqué que plus d'une femme sur quatre a dû revoir à la baisse ses ambitions professionnelles afin de se consacrer davantage aux tâches ménagères et familiales en arrêtant de travailler.
En France, fin février, une enquête IPSOS menée auprès de plus de 2000 salariés travaillant habituellement en bureau a révélé à quel point la crise a impacté les femmes salariées du privé. Elles sont ainsi moins confiantes que les hommes en ce qui concerne leur avenir professionnel et leurs perspectives de carrière (60% contre 70% pour les hommes), et le télétravail n’a rien arrangé car il tend à pénaliser davantage les femmes : elles sont ainsi 1.3 fois moins nombreuses que les hommes à disposer d'un espace isolé (62% contre 71% des hommes) et connaissent 1.5 fois plus de risques d'être fréquemment interrompues lorsqu'elles télétravaillent (28% contre 19% pour les hommes). En conséquence, les femmes sont 1.3 fois plus susceptibles d'être en situation d'anxiété que les hommes (66% des femmes contre 50% des hommes). Ce qui risque de peser sur le retour au travail des femmes qui ont réduit leurs horaires avec la crise sanitaire : parmi elles, 57% appréhendent un retour aux horaires habituels, contre 40% des hommes.
Rappelons également qu’une large partie des « premiers de corvées » a être en première ligne depuis un an sont principalement des femmes : 87% d’infirmières, 91% d’aides-soignantes, 97% d’aides à domicile et des aides ménagères ou encore 76% de caissières et de vendeuses.
Toutes celles-ci méritent sans doute mieux que des effets d’annonce permanents, à commencer par une réelle prise en compte de leurs difficultés. Et celle-ci ne peut que passer par un rapide retour à une situation enfin vivable, loin des restrictions disproportionnées dont notre pays souffre depuis maintenant près d’un an.
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