Face aux blocages du gouvernement, la Culture entre incompréhension et colère Gratuit
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Alors qu’ils étaient prêts à redémarrer le 15 décembre, les acteurs de la culture ont vu leurs espoirs douchés par les dernières annonces de Jean Castex. Un coup de massue incompréhensible.

Tragique coup de théâtre. Les chorégraphies étaient répétées, les costumes ajustés, les décors dressés et les tickets vendus, Mais le Premier ministre a stoppé net l'élan du monde de la culture, qui espérait pouvoir rouvrir le 15 décembre. Jean Castex a décidé de maintenir la fermeture des musées, des salles de spectacle et de cinéma, au moins jusqu’au 7 janvier. Ce coup de frein simplement justifié par le fait que nous n’ayons pas réussi à passer en dessous du seuil arbitraire de 5 000 cas positifs quotidiens. Or, le docteur Fabien Quedeville l’expliquait pour Bas les masques : « Ce chiffre ne repose sur aucun fondement scientifique ».
Une décision d’autant plus violente qu’elle a été annoncée seulement 5 jours avant. Un vrai nonsens pour un secteur qui a, plus que d’autres, besoin de visibilité. « Moi j’ai une question, a réagit Loïc Bonnet, Président de l’association des Théâtres privés en région : Qui conseille nos gouvernants pour prendre les théâtres pour des épiceries ? C’était la pire décision qu’on pouvait prendre ! ». Il faut également le rappeler : Le gouvernement a pris cette décision alors qu’il n’y a eu aucun foyer de contamination dans une salle de théâtre ou de cinéma. « Incompréhension, colère, pleurs » s’est désolé le violoniste Renaud Capuçon sur Twitter. Cette décision a même fait réagir Patrick Bruel, d’habitude peu enclin à faire des vagues : « S’entendre dire qu’on n’est pas essentiel, c’est stupide. »
Passer à l’action
Fatigués d’être considérés comme la variable d’ajustement de cette épidémie, certains ont décidé de passer à l’action. Niort, Bordeaux, Orléans… Beaucoup de villes ont vu défiler des professionnels de la culture ce week-end pour réclamer le redémarrage de leur activité. Le réalisateur Nicolas Bedos, qui s’était déjà insurgé contre les mesures sanitaires, a lui décidé d’interpeller la Ministre de la culture Roselyne Bachelot, étonnement absente le jour des annonces de Castex : « Le sentiment d’injustice, de frustration et d’incompréhension doit-il ainsi perdurer au détriment du débat démocratique ? ». Plus de 300 professionnels du secteur préparent un recours en référé-liberté contre le prolongement de la fermeture des lieux culturels. Charles Berling, à la tête de cette fronde a lancé : « Nous ne sommes pas seulement une société consumériste. Nous avons aussi besoin de penser et de partager des lieux de liberté ». Permettre aux citoyens de penser et d’être libre : Ça ne semble pas être une priorité du gouvernement en ce moment.
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Depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale des professionnels de santé le 15 septembre, plusieurs milliers manquent désormais à l’appel. En effet, ce jeudi 16, Olivier Véran annonçait le chiffre de 3000 suspensions sur 2,7 millions de salariés concernés. Si ce chiffre peut sembler faible en proportion, il n’est pas négligeable dans l’absolu et peut peser sur un système de soin déjà très fragile.
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Bruno Attal, secrétaire général du syndicat France Police, a été convoqué par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour avoir exprimé son opposition au pass sanitaire, que les forces de l'ordre sont contraintes de contrôler. Il dénonce une pression et une atteinte à la liberté syndicale.