Didier Raoult : "Je n'ai pas beaucoup de respect pour la stratégie mise en place" Gratuit
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Invité ce lundi 7 décembre sur Cnews, le professeur Raoult s’est exprimé sur l’actualité. Le directeur de l’IHU de Marseille aborde notamment la question du vaccin qu’il considère comme une « baguette magique », évoque la stratégie désastreuse du confinement général et de la multiplication des tests, et revient sur le scandale du Remdesivir.

Interrogé sur l’actualité liée au vaccin, Didier Raoult se montre d’abord peu hostile au professeur Alain Fischer, désigné « monsieur vaccin » du gouvernement, et voit même dans sa désignation une façon de « réhausser le niveau » des scientifiques qui entourent le gouvernement. Mais passé ce point positif, le professeur Raoult reste fidèle à ses convictions initiales et fustige l’ensemble de la stratégie des pouvoirs publics dans la lutte contre l’épidémie.
« Sur les patients que nous avons dépistés et traités, nous avons 1 pour 1000 de mortalité. Il faut donc quelque chose dont on soit sûrs que c’est mieux que 1 pour 1000. Il faut donc sortir de la folie où on vérifie tout le monde tous les jours en disant qu’on ne peut pas les soigner. Si on ne les soigne pas, ce n’est pas 1 pour 1000 de morts que l’on a, c’est beaucoup plus ». Pour Didier Raoult, l’un des principaux problèmes de la gestion du Covid par les politiques reste de rechercher une « baguette magique » au lieu d’appliquer les méthodes éprouvées, à savoir la détection précoce et le soin des malades. Après l’échec du Remdesivir, médicament soi-disant miraculeux mais désormais déconseillé par l’OMS, c’est à présent le vaccin qui est présenté comme la solution magique pour sortir de la crise.
Par ailleurs, le directeur de l’IHU déplore également l’absence de réflexion quant à ces vaccins dont on ne connaît ni l’efficacité, ni les effets secondaires : « On a l’impression dans ce pays qu’on a plus le droit de réfléchir ». Et s’inquiète de l’absence de garde-fous qui entoure ce sujet en matière de conflits d’intérêts, notamment au regard des envolées des cours de bourse qui ont suivi les annonces des vaccins. Didier Raoult indique par ailleurs son scepticisme sur le fait de vacciner les plus de 75 ans, et fustige la décision de la Haute Autorité de Santé d’avoir refusé le soin aux pensionnaires des EHPAD.
Il critique également la gestion centralisée de la crise, déplorant le fait d’avoir adapté à l’ensemble de la France les décisions prises à Paris en dépit des réalités locales. « Vous ne pouvez pas prendre les mêmes résolutions à Paris intramuros et en Bretagne, ce n’est pas vrai ». Pour lui, la mortalité du coronavirus reste basse et n’est pas significativement plus élevée que celle des autres infections respiratoires. « Si on doit fermer tout le pays à chaque fois qu’apparaît un virus, on a pas fini d’être ennuyés ».
Interrogé sur la question du Remdesivir, dont l’Union Européenne a acheté pour un millard d’euros de doses, Didier Raoult souligne le fait qu’en dépit des affirmations du Gouvernement, la France a bien acheté ces doses indirectement au travers de ses contributions à l’Europe : « Vous croyez que l’Union Européenne a de l’argent qui tombe du ciel ? Qui paye l’Union Européenne ? Nos impôts ! Si vous donnez de l’argent à quelqu’un qui le dépense à votre place, c’est la même chose que si vous le dépensiez vous-même ». D’où un certain arrangement avec la vérité lorsque le Directeur général de la Santé affirme que les doses de Remdesivir fournies à la France sont « gratuites »…
Revenant ensuite sur la stratégie des tests, le professeur Raoult fait part de ses doutes quant aux dépistages massifs et récurrents mis en place qui contribuent selon lui à l’état de terreur ambiant. « Je suis allé à Paris il y a un peu moins d’un mois, je suis sidéré par l’état de terreur des Parisiens à côté des Marseillais. Ce n’est pas le même pays ». En évoquant au passage la technique de recherche du virus dans les eaux usées effectuées par les marins-pompiers de Marseille, confirmant l’efficacité de ce mode de détection. Une stratégie plus intelligente selon lui, en ce sens qu’elle permet de cibler précisément les endroits qui nécessitent des mesures adaptées.
Enfin, concernant la « deuxième vague », Didier Raoult indique qu’il s’agit davantage de recombinaisons du virus et de l’apparition de variants qui occasionnent de nouvelles épidémies plutôt qu’une « deuxième vague » à proprement parler. Pour lui, il n’est pas « intrinsèque à ce virus de faire de deuxième vague », la reprise épidémique relevant plutôt des déplacement de populations en provenance de divers pays où les situations sanitaires sont différentes.
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Depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale des professionnels de santé le 15 septembre, plusieurs milliers manquent désormais à l’appel. En effet, ce jeudi 16, Olivier Véran annonçait le chiffre de 3000 suspensions sur 2,7 millions de salariés concernés. Si ce chiffre peut sembler faible en proportion, il n’est pas négligeable dans l’absolu et peut peser sur un système de soin déjà très fragile.
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Bruno Attal, secrétaire général du syndicat France Police, a été convoqué par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour avoir exprimé son opposition au pass sanitaire, que les forces de l'ordre sont contraintes de contrôler. Il dénonce une pression et une atteinte à la liberté syndicale.