Lits de réanimation : va-t-on encore délaisser les hôpitaux privés ? Gratuit
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En dépit d’une relative stabilité de l’épidémie, certaines voix s’entêtent à réclamer un reconfinement au motif d’éviter un accroissement de la tension hospitalière. Dans ce contexte, il serait bon d’entendre la Fédération des cliniques et hôpitaux privés de France qui propose d’augmenter les lits de réanimation. Ce qui permettrait de décharger les hôpitaux et d’en finir avec les mesures restrictives.

Avec aux alentours de 3 500 personnes en réanimation pour Covid-19, la tension hospitalière reste modérée et stable depuis plusieurs mois déjà. La lente augmentation de ce chiffre (+3% par rapport à la semaine dernière) est pourtant au cœur de l’argumentation de ceux qui réclament la mise en place d’un troisième confinement. Or, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) Lamine Gharbi a déclaré ce dimanche que le secteur privé serait en mesure d’augmenter les capacités hospitalières : « On est aujourd'hui entre 1500 et 2000 lits de réanimation dédiés aux patients Covid et on peut monter à 4000 ». En Île-de-France, par exemple, où 791 personnes étaient en soins critiques vendredi, le privé pourrait prendre en charge « jusqu'à 20, 30% des patients hospitalisés en réanimation », estime le président de la FHP. Un argument de poids, au moment ou Jean Castex a mis la région parisienne sous « surveillance renforcée ».
Au delà des réanimations, la FHP déclare aussi pouvoir prendre en charge des malades de chirurgie non Covid pour délester l’hôpital public et éviter d’aggraver le retard des soins, qui va déjà avoir des conséquences dramatiques certaines. Les centres Unicancer estiment par exemple entre 1 000 et 6 000 le nombre de morts supplémentaires causées par les cancers non diagnostiqués à cause du confinement du printemps. En décembre dernier, 45 % des habitants des Hauts-de-France déclaraient avoir eu des soins annulés, selon un sondage France asso santé. Difficile de croire que cette situation n’empirera pas.
En réalité, le secteur privé se retrouve délaissé comme il l’était au début de la crise il y a un an. En mars 2020, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait tardé à demander aux cliniques privées de déprogrammer leurs opérations pour aider les hôpitaux publics. Le secteur...
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