En un an, l’Île-de-France a perdu 30% de ses capacités de réanimation Gratuit
Auteur
Thèmes abordés
Un an après le début de la crise, les pouvoirs publics n’ont toujours pas tiré les conséquences de leur imprévoyance en termes de politique sanitaire. Pire encore, certaines capacités de réanimations ont même baissé cette année en Île-de-France, où l’exécutif vient une nouvelle fois de serrer la vis.

Après quelques jours de flottement, le verdict est tombé ce jeudi : l’exécutif a décidé de reconfiner 16 départements en espérant que cela allait freiner l’augmentation du nombre de personnes en réanimation. Une augmentation mystérieuse, comme l’a précédemment expliqué Bas les masques, au regard du nombre de morts quotidien, qui lui, baisse depuis un mois. L’exécutif peine donc à justifier cette mesure, qui ne changera pas grand chose en pratique, excepté pour les petits commerçants arbitrairement jugés « non-essentiels », qui se retrouvent injustement punis.
Mais une telle tension dans les hôpitaux est-elle si inhabituelle ? Et surtout, aurait-on pu l’éviter ? S’agissant du premier point, difficile de répondre de manière exhaustive, car si les réanimations sont effectivement surchargées chaque hiver, le Covid-19 - ou en tout cas, les patients testés positifs, mais parfois entrés en service pour une autre pathologie - occupe une grande partie des lits de réanimation. Concernant le deuxième point, la question se pose davantage. En effet, comme l’a révélé Le Canard enchaîné ce mercredi 16 mars, les capacités de réanimation en Île-de-France ne pourraient pas dépasser les 1 700 patients simultanément, selon l’Agence régionale de santé de la région. « Ce qui représente 30% de moins et en avril, où les disponibilités avaient - très difficilement atteint les 2 500 places ! »commente l’hebdomadaire. Et ce, alors qu’Olivier Véran annonçait l’été dernier que l’Île-de-France devrait pouvoir monter à 5 000 lits de réanimation pour faire face à une période tendue, et même 12 000 au niveau national ! En confinant la région pour 1 201 lits occupés, nous sommes décidément loin du compte.
Plus largement, cette situation témoigne d’un problème structurel, qui court depuis plusieurs années. Dans son dernier rapport annuel publié ce jeudi 18 mars, la Cour des comptes étrille les politiques...
Contenu disponible gratuitement
Pour accéder à la totalité des contenus gratuits, vous devez vous connecter ou créer un compte.
Thèmes abordés

Après avoir préféré parler de « régulation », le ministre de la Santé François Braun a été contraint d’admettre l’évidente fermeture de certains services d’urgences, tout en persistant à relativiser la situation. Un énième revirement qui fait tâche dans la communication cache-misère du gouvernement.
Thèmes abordés
![Vaccins, médias, stratégie zéro covid… les surprenantes confessions de Jean-François Delfraissy [MàJ] Vaccins, médias, stratégie zéro covid… les surprenantes confessions de Jean-François Delfraissy [MàJ]](/api/image/Delfraissy.png.jpeg?w=1440&h=810)
Alors que le Conseil scientifique Covid-19 est désormais à quelques jours de sa dissolution, son président Jean-François Delfraissy s’est livré, le mois dernier, à quelques aveux intéressants concernant la gestion globale de la crise sanitaire et notamment la question de la vaccination. [MàJ au 29/07]
Thèmes abordés

Chasse au gaspillage, réduction des dépenses, mais aussi conseils infantilisants ou encore système de « récompenses » pour les consommateurs vertueux : la question de l’énergie est actuellement au coeur de toutes les préoccupations. Si certaines pistes évoquées pour lutter contre les pertes inutiles relèvent de l’évidence, d’autres apparaissent plus discutables, notamment la surveillance par le biais des compteurs Linky.
Thèmes abordés

L’examen du projet de loi sanitaire en commission au Sénat a donné lieu à une nouvelle version du texte, dans lequel les sénateurs maintiennent la possibilité pour le gouvernement d’exiger un test PCR négatif aux frontières sous certaines conditions. Un ajout dont on peut douter de l’utilité et semblant davantage cosmétique que réellement liberticide, au regard d’autres transformations apportées allant plutôt dans le bon sens, notamment en ce qui concerne l’abrogation formelle de l’état d’urgence et la réintégration des soignants suspendus.