Réanimations : les chiffres sont-ils gonflés ? Gratuit
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Pendant que les hospitalisations baissent, le nombre d’entrée en réanimation augmente mystérieusement. Derrière ce paradoxe, un changement suspect de la stratégie d’admission en réanimation, qui relance les soupçons contre le sérail médical parisien.

Une situation « tendue et inquiétante », a alerté Olivier Véran ce jeudi en conférence de presse, avant de brandir la menace de nouvelles mesures « si l’épidémie se poursuit à ce niveau et à ce rythme ». Le ministre de la Santé s’est notamment alarmé de la hausse des admissions en réanimation. Or, si ce chiffre augmente bel et bien, (+9% en 7 jours), paradoxalement, les admissions dans les services conventionnels baissent depuis plusieurs semaines, tout comme le nombre de morts. Comment expliquer cette discordance ?


Invité sur CNEWS ce vendredi 12 mars, le professeur Michaël Peyromaure explique qu’on a « modifié dans certains services, dans certains endroits, les critères d’admission en réanimation. » Selon le chef du service d’urologie de l’hôpital Cochin à Paris, la rumeur court que, dans certains services, « on ferait rentrer des patients qui pourraient très bien aller dans des services conventionnels ». Ce que semble confirmer l’épidémiologiste Martin Blachier : « Comme ce sont des patients plus jeunes qui arrivent à l’hôpital, les réanimateurs n’ont pas du tout la même attitude. Dès qu’il y aura le moindre signe de gravité, le patient va être envoyé en réanimation. »
Mais quel intérêt d’envoyer des patients en réanimation qui auraient parfois besoin d’une simple assistance respiratoire ? Selon le professeur, « on a bien vu que le débat confinement / non confinement avait fait des mécontents. Et il est tout à fait possible que dans certains hôpitaux, des mécontents saturent à dessein certains services de réanimation. Je vous le dis car ce sont des bruits qui montent et qu’on entend de plus en plus dans mon milieu ».
À ce jour, aucune preuve ne vient confirmer cette hypothèse. Mais l’influence des alarmistes dans le milieu médical parisien, sur fond de guerres d’égos, permet de laisser planer le doute. D’autant plus que cette hausse des réanimations est particulièrement observable en Île-de-France et que l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) semble être le terrain privilégié de certaines luttes d’influence politico-sanitaires, comme l’évoquait récemment Bas les masques. Ce que semble être également l’Agence régionale de Santé d’Île-de-France - agence chargée de communiquer les chiffres des hôpitaux - dont le directeur Aurélien Rousseau est marié à Marguerite Cazeneuve, ex-conseillère du Premier ministre et nommée depuis quelques jours directrice de l’organisation des soins à la Caisse nationale d’Assurance maladie. Une ARS Ile-de-France dont le directeur de la communication est un certain David Heard, qui est également le frère de Mélanie Heard, ex-conseillère à l’ARS et à la Haute autorité de santé, désormais chargée du pôle santé du think tank progressiste Terra Nova. Fameux laboratoire d’idée dont les travaux ont déjà servi de référence au professeur Gilles Pialoux, qui ne cesse de réclamer une mise sous cloche de la population.

Par ailleurs, la tension hospitalière qui alarme tant le ministre de la Santé, n’a rien d’exceptionnel, comme l’a si justement rappelé Martin Blachier, qui semble désormais assumer des positions de plus en plus rassurantes : « Tous les ans, on a 90% de saturation des services de réanimation (au 11 mars, ce taux était de 77,5%, NDLR). […] On a des régions qui sont saturées et des régions où il n’y a quasiment pas de Covid. Devoir faire des transferts parait naturel. Ce n’est pas un signe de gravité ! »
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