En Touraine, un appel à limiter les déclarations d’effets indésirables liés aux vaccins Gratuit
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Le centre de pharmacovigilance de Tours a connu un pic de signalements d’effets indésirables principalement liés à la vaccination ces dernières semaines, allant jusqu’à occasionner une surcharge des services. Face à cette situation, les responsables ont appelé les patients ainsi que les médecins à effectuer moins de déclarations.

En seulement trois mois, le centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Tours a connu une activité équivalente à celle de toute l’année 2020. En cause : la multiplication des signalements, dont une large proportion concernant des effets indésirables liés aux vaccins — et tout particulièrement au sérum d’AstraZeneca. Ainsi, depuis le début de l’année, ce sont déjà 1400 signalements qui ont été enregistrés, avec un pic d’activité allant jusqu’à plus de 200 signalements sur la seule semaine du 15 au 21 mars.
Interrogée par France 3 Centre-Val de Loire la semaine dernière, la responsable du CRPV Annie-Pierre Jonville-Baré a ainsi indiqué qu’elle s’attendait à une augmentation des signalements liés à AstraZeneca, sans toutefois prévoir qu’ils seraient dans de telles proportions : « On ne pensait pas que tout le monde déclarerait les effets, à priori les médecins n’ont pas à signaler les effets déjà connus, il n’y a pas d’intérêt. Mais là, avec AstraZeneca, patients et médecins ont tout déclaré : ce qui nous a beaucoup embolisé ».
Afin de désengorger ses services, Annie-Pierre Jonville-Baré invite ainsi… à tout simplement moins signaler. Au motif, précise-t-elle, que certains effets sont connus et peu graves : « Si vous avez une rougeur autour du point d’injection, ne la signalez pas. Derrière c’est au moins une heure de travail pour la saisie. Là on a en souffrance des centaines de dossiers, ce sont les effets non graves, connus et résolus des vaccins mais qui attendent des jours meilleurs pour être saisis. In fine ça ne sert à rien car ces données (comme la fièvre) ont déjà été saisies dans les essais cliniques, on sait que 30% des moins de 30 ans font de la fièvre ».
Si l’apparition de certains effets secondaires sont habituels lors d’une vaccination, il est néanmoins compréhensible que, dans la situation actuelle et face aux interrogations suscitées par le produit d’AstraZeneca, la moindre réaction soit suivie avec attention par les personnes vaccinées et par les médecins. Et que cela occasionne évidemment de nombreuses remontées d’information. Des signalements qu’Annie-Pierre Jonville-Baré cherche à freiner, en invitant à limiter les déclarations : « On communique beaucoup pour demander aux patients de ne pas tout déclarer et l’ARS fait la même chose au niveau des médecins, la volumétrie a baissé mais la situation reste tendue ».
Concernant la priorisation des signalements, la responsable indique : « Si le problème est particulièrement grave, il est remonté en urgence, sinon on documente quand même le cas et on le saisit dans la base de pharmacovigilance nationale ». Avant d’ajouter que ce n’est pas l’effet qui est saisi, mais « une observation clinique avec à la fin une note qui évalue le lien entre le vaccin et l’effet ». Et de préciser : « Si on nous déclare un patient qui fait un infarctus la semaine qui suit le vaccin mais qu’il en a déjà fait deux avant, ou qu’il fume, on va mettre une note basse en disant qu’on n’élimine pas le rôle du vaccin mais la probabilité est très faible alors que si c’est un patient jeune qui n’a pas de facteur de risque, là on va dire c’est possiblement le vaccin ».
Pas certain que cela soit de nature a rassurer une population de plus en plus méfiante à l’égard d’AstraZeneca : un sondage publié le 8 avril dernier indiquait que les Français étaient désormais 71% à ne pas faire confiance au vaccin anglo-suédois.
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