Les tests par prélèvement nasal potentiellement dangereux, selon l’Académie de médecine Gratuit
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Par voie de communiqué, l’Académie nationale de médecine a alerté sur les risques physiques liés à la multiplication des tests PCR, notamment des blessures ou même des risques de méningite. Elle invite également à la vigilance sur les auto-tests, qui arrivent en pharmacie ce lundi 12 avril.

Dans un communiqué publié jeudi 8 avril dernier, l’Académie de médecine s’alarme de la « multiplication et la répétition » des prélèvements nasopharyngés (utilisés pour les tests PCR mais également pour les tests antigéniques) et souligne que ceux-ci sont « parfois effectués dans des conditions inadaptées ».
L’institution relève ainsi l’apparition de certaines complications qu’elle qualifie de « bénignes », comme des « désagréments »et des « douleurs » ou même parfois des saignements… Néanmoins, le plus inquiétant est que des complications nettement plus graves commencent depuis quelques semaines à faire l’objet de publications scientifiques, et notamment « des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite ». Rappelons que la méningite est une inflammation des méninges, qui sont les enveloppes protectrices du cerveau et de la moelle épinière, et dont les conséquences peuvent aller jusqu’au décès.
Afin de se prémunir du risque lésionnel « induit par la banalisation des prélèvements nasopharyngés effectués massivement dans le contexte de la Covid-19 », l’Académie de médecine rappelle quelques bonnes pratiques quand à la façon d’effectuer le prélèvement et appelle surtout à s’enquérir « d’éventuels antécédents accidentels ou chirurgicaux de la sphère ORL pouvant modifier l’anatomie des cavités nasales et sinusales ».
Ainsi, l’Académie recommande de réserver la pratique de ces prélèvements « aux professionnels de santé formés pour la réalisation de ce geste dans des conditions techniques rigoureuses ». Elle met également en garde contre la pratique des auto-tests qui arrivent en pharmacie ce lundi 12 avril et qui peuvent « devenir dangereux lorsque l’écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction ». Les médecins invitent en outre à favoriser les tests salivaires chez les enfants « pour leur sécurité et leur acceptabilité ». Mais en dépit de ces recommandations, ce sont bien des auto-tests par prélèvements nasopharyngés qui devraient être déployés dans les établissements scolaires à compter du 26 avril prochain.
Reste maintenant à savoir si les précautions d’usage rappelées par l’Académie de médecine sont bien toujours respectées au vu du nombre de tests pratiqués, d’autant que des témoignages de « désagréments » liés au prélèvement commencent à remonter. Et pour cause : depuis le 1ermars 2020, il y a déjà eu plus de 70 millions de prélèvements réalisés (57,7 millions de tests PCR et 12,4 millions de tests antigéniques). Soit de plus en plus de risque de commettre des erreurs…
Une surabondance de tests dont l’immense majorité concerne des gens en bonne santé, et dont l’utilité est de plus en plus remise en cause par certains scientifiques — notamment l’épidémiologiste Laurent Toubiana qui avait expliqué à Bas les masques il y a quelques semaines en quoi le testing massif était inutile. D’ailleurs, Emmanuel Macron lui-même indiquait dans son allocution du 13 avril 2020, il y a tout juste un an, qu’il fallait seulement tester les gens présentant des symptômes, car tester tout le monde n’avait, selon lui, « pas de sens ». À juste titre.
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