Mutation du coronavirus : Raoult avait déjà alerté Gratuit
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Le Royaume-Uni affole l’Europe depuis deux jours avec la découverte d’un variant du virus Sars-CoV-2 plus virulent. Dans un exercice de dramaturgie digne de Shakespeare, nos voisins nous prédisent déjà le pire à cause de ce « virus mutant ». Des mutations sur lesquelles Didier Raoult alerte pourtant depuis déjà longtemps.

Plus contagieux de « 70% », plus virulent, plus agressif… Depuis 48h, l’information tourne en boucle sur le fameux « virus mutant » qui sévirait au Royaume-Uni et qui est présenté comme particulièrement inquiétant par les autorités britanniques — ce qui a d’ailleurs poussé Boris Johnson a reconfiner la ville de Londres et le sud-est de l’Angleterre. Un vent de terreur s’est alors mis à souffler, poussant même la France et plusieurs autres pays à fermer immédiatement leurs frontières avec nos voisins anglais, en traitant au passage ces derniers comme de véritables pestiférés.
Pourtant, que le virus puisse muter n’est pas vraiment une nouvelle en soi. Didier Raoult indique depuis plusieurs mois que le virus connait des variations successives depuis le printemps, et précise même que ces variants ont entraîné en réalité plusieurs épidémies. Dans sa vidéo du 15 décembre dernier sur la chaîne YouTube de l’IHU de Marseille, le professeur Raoult déclarait ainsi : « Ces virus ont des capacités de mutation extraordinaires, comme tous les virus ARN ». Il indique également que le variant 4 observé à l’IHU viendrait très probablement des élevages de visons au Danemark, le virus passant de l’homme au vison puis à nouveau du vison à l’homme. « La surveillance de ces clones (les variations du virus, NDLR) doit amener à une réflexion sur la composition vaccinale qui doit intégrer plusieurs variants pour protéger les gens ».
Pour autant, alors même qu’on ne sait pas encore d’où vient précisément le variant observé au Royaume-Uni ni s’il s’agit de celui repéré chez les visons, les autorités de Santé indiquent tout de même que les vaccins « resteraient efficaces ». Il est permis de s’interroger sur cette affirmation, alors même que cette nouvelle mutation du coronavirus semble créer une vague de panique chez de nombreux dirigeants européens en raison justement de son caractère méconnu… De la même manière, il est d’ores et déjà indiqué qu’il ne serait pas plus mortel ou n’occasionnerait pas de forme plus grave de la maladie. Alors, est-on face à une communication une fois de plus précipitée, ou faut-il légitimement s’inquiéter ?
Interrogé sur la question par Bas les masques, le professeur Jean-François Toussaint indique : « il n’existe à ce stade pas beaucoup d’arguments pour une accélération liée à cette souche ». Il ajoute également que, de toute manière, « la réaugmentation du nombre de cas est attendue jusqu’en mars en raison de la température, de l’humidité et du confinement ». Ce qui justifierait, au delà de l’hypothèse d’un variant méconnu mais plus virulent, un accroissement naturel des cas positifs qui ne seraient ni liés à la mutation, ni même au comportement des Français pendant les fêtes. Affaire à suivre, donc. En essayant de garder la tête froide et de ne pas céder une fois de plus à la panique.
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Basculement du modèle de société, délitement de l'État de droit, influence sur les élections présidentielles... Entretien avec Jean-Frédéric Poisson, président du parti VIA - La voix du peuple.
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Dans une tribune publiée ce dimanche dans Le Parisien, David Smadja, professeur en hématologie, et Me Benjamin Fellous, avocat au barreau de Paris, ont appelé à « sanctionner ceux qui refusent le vaccin et transmettent le virus », ainsi que « ceux qui colportent des fausses informations sur la pandémie de Covid-19 » au titre de la mise en danger de la vie d'autrui. Une tribune politique, selon Me Diane Protat, qui étrille un texte selon elle dénué de tout fondement juridique.