Metaverse : le fantasme de ceux qui veulent confiner la vie réelle Abonnés
Auteur
Mark Zuckerberg a annoncé jeudi dernier vouloir faire évoluer Facebook vers une entreprise du « metaverse », concept d’univers virtuel vendu comme étant le prochain bouleversement technologique. Hasard du calendrier ou non, le fait que cette annonce intervienne après 18 mois de vie suspendue est révélateur des effroyables tentations du monde d’après.

En pleine tempête Frances Haugen — lanceuse d’alerte à l’origine des « Facebook Files », une suite de documents attestant du fait, selon elle, que Facebook préfèrerait « choisir son profit, plutôt que la sécurité de ses utilisateurs » —, l’évènement est bienvenu pour Mark Zuckerberg.
Le patron du groupe Facebook a présenté dans une conférence de presse jeudi 28 octobre le changement d’identité de ce dernier. Meta, le nouveau nom de l’entreprise — le changement concerne uniquement le groupe global, bien plus vaste que le seul réseau social qui conserve lui son appellation —, acte sa transition vers le nouvel eldorado des transhumanistes : le « métavers » (ou metaverse en anglais). C’est-à-dire un univers virtuel censé permettre à chaque utilisateur de faire l’expérience d’une vie numérique totale sous forme d’avatar. Un monde dématérialisé dans lequel il serait possible de reproduire pratiquement toutes les interactions de la vie réelle : travailler, faire ses courses, aller au théâtre ou au cinéma, faire des rencontre, mais aussi pourquoi pas faire la fête ou, qui sait, peut-être vivre des expériences sexuelles plus satisfaisantes que dans la vie réelle… Bref : transformer nos existences en un jeu vidéo ultra-immersif. La société du spectacle dans son aspect le plus chimiquement pur.
Concrètement, ce « nouveau monde » viendrait à nous à travers la VR (réalité virtuelle) et l’AR (réalité augmentée). Un défi technique colossal que Mark Zuckerberg affirme être prêt à relever : « Nous devons installer des écrans hologrammes, des projecteurs, des batteries, des radios, des puces, des caméras, des haut-parleurs, des capteurs pour cartographier le monde qui vous entoure, et plus encore, dans des lunettes de cinq millimètres d’épaisseur. » Enivrant n’est-ce pas ? Pour bâtir cette nouvelle plateforme, Meta a déjà annoncé vouloir recruter une armée de 10 000 employés.
Est-on en train d’assister à la genèse de la prochaine révolution...
Contenu réservé aux abonnés
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

Crise d'identité, individualisme, perte des repères traditionnels... en pleine polémique autour de l'autorisation du burkini dans les piscines de Grenoble, Bas les Masques reçoit Edouard de Praron, auteur du livre "Dépossession" (éd. Presses de la Délivrance) qui aborde toutes ces thématiques sans langue de bois.
Thèmes abordés

Si le rachat de Twitter par Elon Musk semble être une bonne nouvelle pour les défenseurs de la liberté d'expression, l'adoption du Digital Services Act au niveau européen fait peser une sérieuse menace. Décryptage avec Guillaume Leroy, doctorant en droit pénal des affaires et membre du Cercle Droit & Liberté.
Thèmes abordés

Édito. Emmanuel Macron a été réélu avec 58,5% des voix contre 41,5% pour Marine Le Pen, après une campagne d’entre-deux tours marquée par un appel à barrer la route au RN et un champ politique recomposé. Un nouveau quinquennat Macron s’ouvre ainsi, sur lequel plane plus que jamais le spectre de la division, des atteintes aux libertés et du déni de démocratie. Faut-il baisser les bras pour autant ?
Thèmes abordés

Des chercheurs canadiens et écossais ont publié une étude prétendant corroborer les liens entre adhésion à la désinformation et méfiance vis-à-vis de la transparence du gouvernement. Si l’hypothèse de départ n’a rien de bien original, le raisonnement bancal des chercheurs ne pouvait que fausser leur conclusion.
Thèmes abordés

À quelques jours du premier tour, deux think-tank de premier plan, l’Institut Montaigne et la fondation Jean Jaurès, ont publié des études visant à expliquer les bienfaits du programme d’Emmanuel Macron tout en tentant de disqualifier celui de sa principale concurrente, Marine Le Pen. Un procédé peu discret pour tenter d’influer les élections.

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a été saisi le 9 février par la commission des Affaires sociales du Sénat, afin de réaliser une étude sur les effets secondaires des vaccins contre la Covid-19. Me Diane Protat a été entendue en qualité d'avocat de victimes d'effets secondaires. Elle nous raconte les coulisses de son audition.