Tests Covid : la poule aux œufs d'or bientôt à la retraite ? Abonnés
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La fin du remboursement des tests PCR et antigéniques « de confort » début octobre risque de faire flancher le chiffre d’affaire des laboratoires qui les réalisent. Mais étant donné le joli pactole sur lequel ils se sont assis ces derniers mois, pas certain qu’il y ait grand monde pour les plaindre.

C’était bien évidemment une condition indispensable pour donner un semblant de crédibilité au pass sanitaire : les tests PCR ou antigéniques pris hors prescription médicale ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale, et ce dès le mois d’octobre. La mesure avait été annoncée par le porte-parole du gouvernement la veille de l’allocution d’Emmanuel Macron du 12 juillet, histoire de préparer le terrain à l’extension du pass sanitaire.
Car évidemment, pour que celui-ci puisse fonctionner dans l’objectif voulu par l’exécutif, à savoir, contraindre coûte que coûte les Français à passer à la piqûre, il fallait bien évidemment que ces derniers ne puissent pas contourner aussi facilement cette quasi-obligation vaccinale. Ce qui est pour l’instant possible en allant se faire tester pour obtenir le fameux QR Code permettant d’accéder pour 72 heures au statut de « super-citoyen » désormais indispensable pour prendre un café en terrasse ou rendre visite à un proche à l’hôpital.
5 milliards d’euros en 2021… pour l’instant
Pour les laboratoires, la fin du remboursement des tests dits « de confort » — le communicant de l’Élysée qui a trouvé cette formule n’a probablement jamais subi l’épreuve du coton-tige pour oser l’usage d’un tel adjectif — signe aussi la fin, ou en tout cas le ralentissement, d’une sacrée aubaine économique. En même temps, ils ont déjà eu tout le loisir d’en profiter largement depuis un an. En effet, la Sécurité sociale, qui rembourse pour l’heure encore l’intégralité de ces tests à 100%, avait chiffré ce coût à 5 milliards d’euros pour 2021 (contre 2,2 milliards en 2020). Mais d’ici la fin de l’année, 2 milliards supplémentaires pourraient bien compléter l’addition.

Un tel écart par rapport à l’année dernière n’est pas étonnant. En matière de tests, la France est passé d’un extrême à l’autre, comme avec les masques d’ailleurs....
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