Vote du pass sanitaire, un moment entre Orwell et Kafka Abonnés
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La commission mixte paritaire qui s’est tenue ce dimanche 25 juillet a finalement validé le projet de loi étendant le pass sanitaire, avec quelques ajustements peu significatifs par rapport au texte initial. C’est ainsi que prend fin la parodie de débat parlementaire entamée la semaine dernière, durant laquelle se sont succédé un flot de déclarations surréalistes, entre mensonge, désinformation et manipulations technocratiques.

Olivier Véran était fier ce dimanche soir : « Belle soirée pour la démocratie, mauvaise pour le virus. Le Parlement adopte le pass sanitaire, la vaccination obligatoire des soignants, le renforcement de l'isolement. Après 60h de débat, majorité et opposition ont su retrouver le chemin de l'unité pour lutter contre l’épidémie ». Passons sur la farce de la soi-disant « opposition », qui aura finalement cédé sur pratiquement tous les points les plus importants : l’essentiel, c’est que le virus ait passé une « mauvaise soirée », contrairement à la démocratie qui, de son côté, va évidemment pour le mieux… Quatre jours auparavant, pourtant, quand la démocratie faisait à peu près semblant de s’exercer en débattant mollement des modalités du pass sanitaire, le grand démocrate Olivier Véran s’agaçait du temps perdu à examiner le millier d’amendements déposés en lâchant : « Si le virus pouvait nous regarder, je pense que ce soir, il se servirait une petite bière ». Ou comment mêler l’autoritarisme à l’infantilisation générale en personnifiant le virus par une rhétorique digne d’une cour de récréation.
Rhétorique également utilisée par le chef de l’État lui-même, qui a déclaré après les gigantesques manifestations anti-pass sanitaire du 24 juillet : « sauf à ce que le virus ne cède aux manifestations, mais tel que j’ai compris son fonctionnement depuis le début, je ne crois pas qu’il y ait une grande efficacité à manifester contre lui ». Moment évidemment gênant, Emmanuel Macron faisant visiblement semblant de ne pas comprendre que personne ne manifestait contre le virus, mais bel et bien contre lui et ses mesures inacceptables. Pire encore, ce dernier évoquait « des gens qui sont dans la mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice » à la fin d’une tirade sur la liberté cherchant à culpabiliser ceux qui...
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François Gervais est physicien, professeur émérite à l'université de Tours et auteur du livre "Impasse climatiques : les contradictions du discours alarmiste sur le climat" (éditions l'Artilleur). Il nous explique pourquoi les conclusions du GIEC concernant la catastrophe climatique sont, selon lui, discutables. Entretien.