Achat d’empreintes rétiniennes : nouveau pas vers l’identité numérique Abonnés
Un projet baptisé « worldcoin » propose à ses utilisateurs de les rémunérer en cryptomonnaies en échange d’un scan de leur rétine. Au-delà du malaise qu’inspire le commerce de données biométriques, et qui alerte certaines figures comme Edward Snowden, cette initiative pourrait bien être une étape vers la mise en place de l’identité numérique.

Tous ceux qui s’intéressent aux crypto-actifs connaissent le principe des airdrops, c’est à dire la distribution gratuites de cryptomonnaies pour récompenser les utilisateurs d’un nouveau protocole, ou tout simplement en attirer de nouveaux. Et faire partie des premiers à récupérer les cryptomonnaies d’un nouveau projet peut parfois être extrêmement rémunérateur, lorsqu’on a la chance de bénéficier gratuitement de tokens — jetons ou unités de crytpomonnaie — dont la valeur explose quelques temps plus tard. À condition néanmoins de comprendre ce qui se cache derrière… et ce qui se trouve derrière le récent projet Worldcoin a de quoi susciter quelques interrogations.
Apparu un peu mystérieusement, ce projet soutenu par de grands fonds d’investissement de la cryptosphère est aujourd’hui valorisé à un milliard de dollars. Et son projet, dont les ambitions semblent être à la hauteur de sa valorisation, est que sa cryptomonnaie concerne un milliard de personne sur terre d’ici les deux prochaines années, avec une distribution équitable pour chaque individu. Mais loin d’être une opération philanthropique, la distribution gratuite des crypto-actifs du projet Worldcoin est conditionnée… au scan de l’empreinte rétinienne de l’œil ! Et tout cela non pas avec du matériel scientifique adapté tel qu’on peut en rencontrer dans les établissements de soin, mais avec une petite machine qui ressemble à une boule chromée, baptisée « orb » et digne d’un accessoire de film de science-fiction.
Si le projet doit être lancé à grande échelle dès le mois de novembre, avec distribution et fabrication massive d’orbs (plus de 4 000 par mois sont prévues), ce sont déjà 100 000 participants qui ont participé à la phase de test. Bien entendu les fondateurs du projet (Max Novendstern, Alex Blania et Sam Altman) affirment que les scan rétiniens ont vocation à s’assurer qu’aucun participants ne puissent toucher plusieurs fois sa part, l’identification...
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