Quelques raisons de ne pas laisser “la science” penser à notre place Abonnés
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Dans cette analyse, notre contributeur Julien Farlin fait un tour d'horizon des éléments à garder à l'esprit pour bien comprendre que la science n'est pas une entité homogène, et nous invite à garder l'esprit critique par rapport aux affirmations péremptoires de certains scientifiques.

La question des « conflits d’intérêts » (ou de son poli euphémisme « liens d’intérêts ») a parfois été abordée dans les débats ou les articles consacrés à la base scientifique des mesures sanitaires prises par les gouvernements en réponse au coronavirus. Demander à chaque médecin et scientifique intervenant dans la presse de préciser ses relations professionnelles et financières avec l’industrie pharmaceutique devrait bien évidemment être la moindre des choses dans une démocratie saine. S’arrêter à cet épiphénomène laisse néanmoins dans l’ombre un problème bien plus important : en 2021, l’indépendance et la liberté de pensée et d’action du monde scientifique n’existent plus que de manière fragmentaire.
Faisons un petit tour d’horizon des autres facettes d’un phénomène de sape généralisée entamé il y a plusieurs décennies.
Subordination à l’orthodoxie comptable
Il y a une génération, la plus grande partie des études menées par les universités et les centres de recherches étaient financées sur fonds propres. Aujourd’hui, le financement est le plus souvent géré soit par une administration centrale toute puissante opérant à l’échelle nationale ou même supra-nationale dans le cas de l’Union Européenne, soit par des organisations privées (fondations ou industries). Ce sont ces acteurs qui répartissent les budgets sous forme d’appel à projets en suivant des axes de recherche déclarés prioritaires. La prise en main de la définition de ces axes et de la répartition du financement par des technocrates acquis à la pensée néolibérale et plus ou moins étrangers au monde de la recherche a pour conséquence une réduction dramatique de la diversité des approches au profit d’une standardisation de la pensée. La ligne de force de cette pensée, c’est un utilitarisme étroit qui réduit des chercheurs à des producteurs de gadgets techniques ou de savoir directement applicable dans un temps prédéterminé, et tend à transformer chaque chercheur...
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Crise d'identité, individualisme, perte des repères traditionnels... en pleine polémique autour de l'autorisation du burkini dans les piscines de Grenoble, Bas les Masques reçoit Edouard de Praron, auteur du livre "Dépossession" (éd. Presses de la Délivrance) qui aborde toutes ces thématiques sans langue de bois.
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Si le rachat de Twitter par Elon Musk semble être une bonne nouvelle pour les défenseurs de la liberté d'expression, l'adoption du Digital Services Act au niveau européen fait peser une sérieuse menace. Décryptage avec Guillaume Leroy, doctorant en droit pénal des affaires et membre du Cercle Droit & Liberté.
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Édito. Emmanuel Macron a été réélu avec 58,5% des voix contre 41,5% pour Marine Le Pen, après une campagne d’entre-deux tours marquée par un appel à barrer la route au RN et un champ politique recomposé. Un nouveau quinquennat Macron s’ouvre ainsi, sur lequel plane plus que jamais le spectre de la division, des atteintes aux libertés et du déni de démocratie. Faut-il baisser les bras pour autant ?
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Des chercheurs canadiens et écossais ont publié une étude prétendant corroborer les liens entre adhésion à la désinformation et méfiance vis-à-vis de la transparence du gouvernement. Si l’hypothèse de départ n’a rien de bien original, le raisonnement bancal des chercheurs ne pouvait que fausser leur conclusion.
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À quelques jours du premier tour, deux think-tank de premier plan, l’Institut Montaigne et la fondation Jean Jaurès, ont publié des études visant à expliquer les bienfaits du programme d’Emmanuel Macron tout en tentant de disqualifier celui de sa principale concurrente, Marine Le Pen. Un procédé peu discret pour tenter d’influer les élections.

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a été saisi le 9 février par la commission des Affaires sociales du Sénat, afin de réaliser une étude sur les effets secondaires des vaccins contre la Covid-19. Me Diane Protat a été entendue en qualité d'avocat de victimes d'effets secondaires. Elle nous raconte les coulisses de son audition.