Une nouvelle étude confirme l’absence de risque de contamination à l’extérieur Gratuit
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D’après une étude menée sur l’observation des chiffres en Irlande, seulement 0,1 % des contaminations auraient eu lieu en plein air. Ce qui confirme que le meilleur moyen de limiter l’épidémie passe par davantage de temps en extérieur.

Une étude du professeur Mike Weed de l’université de Canterbury (Royaume-Uni) relayée par The Irish Time démontre que seulement un cas confirmé de covid-19 sur mille aurait eu lieu à l’extérieur. En effet, depuis le début de la pandémie en république d’Irlande et jusqu’au 24 mars dernier, sur les 236 164 cas enregistrés par les autorités, seuls 262 seraient dus à une transmission à l’extérieur. Soit… 0,1 % des cas ! Pour rappel, l’Irlande compte à l’heure actuelle 4 718 décès liés à la pandémie pour une population de 4,97 millions d’habitants, soit un taux de 947 morts/million d’habitants (contre 1482 pour la France).
Les données chiffrées du Health Protection Surveillance Centre (HPSC) sur lesquelles se base l’étude tiennent notamment compte des contaminations relevées à la suite d’activités considérées « associées au plein air » comme le sport et les chantiers de construction qui enregistrent respectivement 124 et 131 cas. Et encore, il n’est même pas absolument certain que la transmission ait eu lieu dehors : le HPSC ne peut déterminer exactement le lieu de contamination, sachant que le sport et la construction peuvent être des activités s’exerçant aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Il ressort néanmoins de cette étude que les cas de contaminations à l’extérieur restent statistiquement anecdotiques. Ce qui permet ainsi de corroborer les conclusions d’autres observations internationales, notamment une étude chinoise qui avait relevé 3 contaminations à l’extérieur sur 1245 cas étudiés, ou encore une étude californienne indiquant que le risque de contamination est 19 fois plus important à l’intérieur que dehors.
Comme le rapporte The Irish Time, le professeur de biochimie Ed Lavelle (Trinity College de Dublin) considère pour sa part ces conclusions comme « une très bonne nouvelle » concernant les activités de plein air, jugeant notamment que prendre des cafés à l’extérieur « serait très sûr ». Selon lui, le principal problème resterait davantage « ce qui se passe après l’activité de plein air. » En somme, il n’y aurait donc aucune justification scientifique à garder les terrasses des restaurants fermées encore plus longtemps, ou à empêcher les gens de se réunir à plus de six personnes pour pique-niquer. Ni même à continuer à imposer le port du masque dehors, parfois dans des proportions absurdes (notamment lorsqu’il se retrouve obligatoire au bord de la mer…).
Une mesure d’ailleurs contestée par de nombreux médecins qui la jugent non fondée scientifiquement. À l’image du docteur Fabien Quedeville, qui a récemment initié une pétition sur Bas les Masques pour demander l’arrêt du port du masque en extérieur. Position comparable du côté du docteur Guillaume Barucq, médecin généraliste à Biarritz, qui s’est d’ailleurs exprimé au sujet de l’étude de Mike Weed sur Twitter en considérant que les chiffres indiqués sont probablement « surévalués » par rapport au risque réel à l’air libre. « Ce qui signifie qu’alors que plus de 99,9 % des contaminations se font à l’intérieur, on continue à prendre des mesures inopérantes et liberticides en extérieur », ajoute-t-il.
Il serait alors temps qu’Emmanuel Macron, qui semble s’intéresser de près aux publications scientifiques (si l’on en croit son entourage), se décide enfin à tenir compte de ces études pour comprendre qu’il est temps de laisser enfin les Français respirer librement.
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La multiplication des tests PCR dans la population laisse entrevoir une augmentation très nette du nombre de cas dit « positifs » au SARS-CoV-2, poussant le gouvernement à prendre des mesures de plus en plus restrictives pour freiner l’épidémie. Néanmoins, la réalité de la situation reste discutable.
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ENTRETIEN. Marie-Estelle Dupont est psychologue clinicienne et psychotérapeute. Spécialiste de l’approche par la parole, elle a travaillé plusieurs années à l’hôpital avant d’exercer en libéral. Elle livre aujourd’hui à Bas les masques son point de vue sur la gestion de la crise sanitaire.