Vaccins : une défiance légitime qui pique les sondeurs Gratuit
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Anti-vaccins, complotistes, populistes… Les anathèmes foisonnent pour qualifier les Français qui émettent des réserves sur les vaccins contre le coronavirus. Et les sondeurs tirent des conclusions orientées sur un phénomène qu’ils préfèrent caricaturer au lieu de comprendre.

Pfizer, Moderna, AstraZeneca… Depuis quelques semaines, les labos se livrent une course folle à qui aura la plus grosse annonce. Les vaccins développés à une vitesse étonnamment rapide affichent des taux d’efficacité sensationnels, sans pour autant apporter la preuve de leur capacité future à endiguer l’épidémie. Pire encore, aucune garantie non plus de leur absence d’effets secondaires. Et une fois l’euphorie passée, il n’en fallait pas moins à nombre de médias pour se scandaliser des réserves émergentes. Une récente étude de la Fondation Jean Jaurès s’est notamment émue du fait que seulement 54% des Français assurent qu’ils se feront vacciner contre le Covid-19, alors qu’ils sont 64% en Espagne, 69% en Allemagne, 79% au Royaume-Uni et 87% en Inde.
Face à ce chiffre, le think-tank proche du parti Socialiste se propose de répondre à ces questions : « Qui sont les anti-vaccins français, quelles sont les raisons structurelles et conjoncturelles de la défiance vaccinale et comment in fine lutter contre ce phénomène ? ». Les sondeurs ne cachent pas leurs intentions : appréhender une défiance légitime comme un phénomène communautaire, et combattre ces réticences au lieu de comprendre d’où elles viennent. Si l’on ne se pose pas les bonnes questions, il ne faut pas espérer trouver les bonnes réponses. Pourtant, les résultats de l’étude se montrent très instructifs.
Paternalisme et mépris
Ainsi, on apprend que plus les sondés sont âgés, plus ils déclarent accepter le fait de se faire vacciner contre le Covid-19. Rien de surprenant étant donné que les personnes âgées sont plus vulnérables, et ainsi plus sensibles à l’atmosphère de peur instaurée par les mesures gouvernementales. Les raisons de cette défiance sont encore plus intéressantes : le manque de recul sur l’efficacité du vaccin (63%) et la crainte d’effets indésirables (46%) sont les principales raisons évoquées. Ces résultats...
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