L’hécatombe des cancers non diagnostiqués en 2020
Auteur
Thèmes abordés
Après un an de crise du Covid-19, la journée mondiale contre le cancer est l’occasion de dresser un bilan. Avec un recul de 23% des diagnostics, causé par des restrictions sanitaires disproportionnées, la situation est alarmante.
.jpg.jpeg?w=1440&h=810)
Première cause de mortalité chez l’homme, deuxième chez la femme, le cancer provoque chaque année le décès d’environ 157 000 personnes. Un chiffre qui risque d’augmenter drastiquement dans les prochaines années, principalement à cause des mesures sanitaires, qui ont totalement éclipsé cette maladie. Axel Kahn, le président de la Ligue contre le cancer a pointé les conséquences considérables de la gestion de la crise sanitaire, qui a provoqué un recul de 23% des diagnostics de cancers en 2020. Ce qui représente environ 100 000 cancers non détectés. Ce constat est d’autant plus dramatique que le mandarin des plateaux télé qui le porte, réclamait à l’envie, toujours plus de restrictions. Drôle de cohérence…
Bombe à retardement
Les positions d’Axel Kahn sur le confinement sont d’autant plus incompréhensibles que ce dernier rappelle que la détection d’un cancer au plus tôt est essentielle si l’on veut donner les meilleurs chances au patient de guérir : « il y a des milliers de malades atteints de cancer qui mourront dans les cinq ans de leur cancer parce que, en effet, leur maladie n'a pas été détectée et traitée de manière optimale durant cette période. » Cette bombe à retardement a en réalité déjà commencé à faire des dégâts. Selon la fédération Unicancer, la surmortalité liée à la pandémie, chez les patients atteints de cancers, pourrait dépasser 6.000 cas. Pour les experts de cet organisme, qui réunit les 18 centres français de lutte contre le cancer (CLCC), cette hypothèse est même probablement trop optimiste. Car la baisse des nouveaux diagnostics a été majeure au cours des premiers mois de 2020. Or, les conséquences de ce phénomène ne seront connues qu’à long terme.
Une situation alarmante évoquée dès la fin de l’année dernière par le professeur Jean-François Toussaint sur Bas les masques, qui s’alarmait non seulement du manque de détections précoces, mais également du fait que des patients atteints de cancer et nécessitant des soins y renoncent : « la peur qui est actuellement instillée dans la population conduit les patients, et en particulier les patients cancéreux, à refuser les soins et s’éloigner des conditions de prise en charge qui étaient les leurs ».
Après un an de gestion sanitaire catastrophique, cette journée mondiale contre le cancer a une importance toute particulière. Sera-t-elle l’occasion d’un sursaut, d’une prise de conscience des pouvoirs publics sur les conséquences dramatiques engendrées par leurs restrictions démesurées ?
Thèmes abordés
.png.jpeg?w=1440&h=810)
La multiplication des tests PCR dans la population laisse entrevoir une augmentation très nette du nombre de cas dit « positifs » au SARS-CoV-2, poussant le gouvernement à prendre des mesures de plus en plus restrictives pour freiner l’épidémie. Néanmoins, la réalité de la situation reste discutable.
Thèmes abordés

ENTRETIEN. Marie-Estelle Dupont est psychologue clinicienne et psychotérapeute. Spécialiste de l’approche par la parole, elle a travaillé plusieurs années à l’hôpital avant d’exercer en libéral. Elle livre aujourd’hui à Bas les masques son point de vue sur la gestion de la crise sanitaire.