« Climat, la part d’incertitude » : L’apocalypse n’est peut-être pas pour demain Gratuit
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Avec son livre Climat, la part d’incertitude (éd. l’Artilleur) l’ancien conseiller scientifique de Barack Obama, Steven Koonin, jette un pavé dans la mare des tenants du catastrophisme climatique en déconstruisant un certain nombre d’idées reçues.

S’interroger sur la réalité du catastrophisme climatique est-il symptomatique d’une pensée « réactionnaire » ? Pas vraiment, si l’on en croit le parcours de Steven Koonin, auteur du best-seller Climat, la part d’incertitude publiée chez l’Artilleur, éditeur indépendant dont le talent pour trouver des voix discordantes — mais jamais délirantes — n’est désormais plus à prouver. Il faut dire que le CV de Steven Koonin a de quoi impressionner : actuellement professeur à l’Université de New-York et à Caltech (l’institut Californien de technologie), le scientifique a également travaillé chez BP pour réfléchir aux alternatives au pétrole ainsi que dans l’administration de l’ancien président démocrate des États-Unis Barack Obama, où il a officié durant trois ans en tant que sous-secrétaire d’État à la science.
Un parcours impressionnant donc, qui a conduit Steven Koonin à suivre de près la question du climat et à analyser attentivement les fameux rapports du GIEC, le groupement internationaux d’expert pour le climat, dont les comptes-rendus établis par les médias sont souvent bien plus alarmistes — et trompeurs — que les conclusions des documents eux-mêmes. C’est d’ailleurs ce que commence à expliquer dès l’entame du livre Steven Koonin qui, loin d’être un « climatosceptique » (selon la terminologie caricaturale des tenants de l’apocalypse), est surtout un véritable scientifique qui ne cesse de questionner les soi-disants évidences. Ce qui en ferait, s’il fallait le qualifier absolument, un « climato-réaliste » avant tout, c’est à dire quelqu’un qui ne nie pas le réchauffement climatique ni l’incidence de l’activité humaine sur les variations de température, mais sait parfaitement en relativiser l’importance.
Et c’est tout ce qu’il s’attache à démontrer avec ce riche ouvrage, dans lequel il développe des grandes lignes pour mieux comprendre la situation et amener le lecteur à sortir des certitudes rabâchées en continu par les médias, les politiques et les associations ayant fait de la cause climatique un dogme quasi religieux. Il revient notamment sur la part — infime — de l'influence de l'homme sur le réchauffement par rapports aux influences naturelles, apporte une critique très étayée des modèles régulièrement utilisés pour « prévoir » l’état du climat futur mais ne maîtrisant pas vraiment tous les paramètres menant à des conclusions perpétuellement alarmistes, décrit pourquoi le fait de croire que les catastrophes naturelles se multiplient est factuellement erroné et, surtout, dénonce l’obsession de la baisse immédiate des émissions de CO2 qu’il juge irréaliste — notamment du fait que les pays en voie de développement ne sont pas prêts à renoncer à la modernité et au confort permis par les hydrocarbures — et prône davantage une transition lente, mieux adaptée aux enjeux mondiaux.
Face aux prophètes de malheur obsédés par l'an 2100 (au détriment des attentes de 2022) et dont le discours imprègne une partie de la jeunesse désormais atteinte d’une « éco-anxiété » chronique, Steven Koonin propose de son côté d’autres urgences en matière d’écologie, bien plus concrètes, comme la lutte contre la pollution liée à des modes de consommation contestables, la modération du tourisme, l’aide aux agricultures locales et, bien entendu, la protection des ressources et de la biodiversité. Des urgences qui paraissent sans doute évidentes pour tous ceux qui ne cèdent pas aux sirènes de la peur, mais sans doute pas assez vendeuses pour les millénaristes du réchauffement, qui semblent préférer les prédictions douteuses aux propositions concrètes, et passent davantage de temps à communiquer qu’à agir efficacement pour une planète dont, finalement, ils ne se soucient peut-être pas tant que ça.
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