Italie : pourquoi parler de « post-fascisme » est profondément malhonnête Gratuit
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En plus d’être une marque infamante pour celui qui en est l’objet, la qualification indue de « post-fascisme » à l’égard de Fratelli d’Italia, parti vainqueur des élections législatives italiennes, ajoute de la confusion au débat politique. Mise au point.

N’importe quel observateur un tant soit peu lucide l’a bien compris : contrairement à ce qu’il s’est passé tout juste un siècle auparavant, en 1922, à l’heure actuelle aucune milice paramilitaire en chemises noires n’a entamé de marche sur Rome. Et la démocratie italienne, à l’inverse d’être en danger, se porte au contraire plutôt bien. Un peu trop bien, visiblement, pour une partie du monde politico-médiatique décidément allergique aux choix du peuple souverain, lorsque celui-se décide à sortir des choix qui lui sont d’ordinaire imposés, et qui pousse la mauvaise foi de certains à user et abuser du qualificatif de « fasciste » à tout bout de champ pour évoquer le séisme politique en cours en Italie.
Car en effet, au-delà de l’évidence qui pousse à constater que Fratelli d’Italia, le parti vainqueur des législatives italiennes dirigé par Giorgia Meloni n’est pas fasciste, nombreux sont ceux qui utilisent l’expression « post-fasciste » pour le désigner. Certes, Giorgia Meloni avait déclaré à l’âge de 19 ans que Benito Mussolini était « un bon politicien », sans pour autant l’exonérer de tout ce qui peut lui être reproché. Certes, son parti est issu d'une scission d'Alleanza Nazionale, parti héritier du Mouvement Social Italien (MSI) qui, lui, se revendiquait du fascisme de la République de Salò, qui fût un fascisme radical, républicain, socialiste et jacobin. Mais à force de dédiabolisation et d'épuration des éléments les plus radicaux, Fratelli d’Italia est totalement sortie de cette filiation, ce parti n’étant désormais rien d’autre qu’un parti souverainiste, patriote, conservateur sur les questions de société et libéral en économie. D’ailleurs, en vraie libérale, Giorgia Meloni est profondément hostile à l’emprise de l’État, non seulement sur l’économie mais également sur d’autres secteurs de la société, comme l’indique son programme dans lequel elle précise qu’elle souhaite par exemple « supprimer les formes de censure...
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