« Jour du dépassement » : inquiétude légitime ou communication alarmiste ? Abonnés
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Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », à savoir le moment de l’année où l’humanité va vivre à crédit en ayant consommé plus de ressources que la terre n’est supposée pouvoir en produire. Une constatation inquiétante mais qui, selon certains points de vue, n’est pas si évidente...

Marronnier habituel des médias, le « jour du dépassement » fait partie de ces concepts très efficaces sur le plan de la communication en ce sens qu’il simplifie à l’extrême une réalité pourtant compliquée tout en étant suffisamment inquiétant pour être utilisé à l’envi dans une certaine écologie catastrophiste. Pour résumer, à partir de ce jeudi, le think-tank Global Footprink Network (GFN) annonce que « durant les 156 jours qui restent d’ici le 31 décembre, notre consommation de ressources renouvelables va consister à grignoter le capital naturel de la Terre. Il nous faudrait 1,75 Terre pour régénérer ce que l’humanité consomme sur une année. » Depuis 1970, le GFN calcule ce jour du dépassement en compilant 15.000 données pour chacun des pays du globe suivant une méthode qui reste toujours la même : le think tank se penche ainsi sur l’empreinte écologique de l’humanité, soit les surfaces nécessaires pour renouveler les ressources que l’humanité consomme pour répondre à ses besoins alimentaires, en bois, pour assurer le développement des villes, etc. Mais, et c’est le point principal, pour calculer également la capacité à absorber l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre que l’humanité produit. Les auteurs de l’étude se penchent ensuite sur la biocapacité de la Terre, à savoir la capacité physique des espaces naturels à régénérer des ressources, avant que tous ces indicateurs ne soient ramenés à une unité commune, exprimée en « hectares globaux ». Ainsi, en divisant la biocapacité de la Terre par l’empreinte écologique de l’humanité, puis en multipliant le résultat par le nombre de jours d’une année, on trouve ce fameux « jour du dépassement ». Une méthode complexe, et loin d’être irréprochable.
En effet, le constat alarmiste du « jour du dépassement » n'est pas unanimement partagé et rencontre même des détracteurs de poids, au premier rang desquels Michaël...
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