Étudiants de Sciences Po : une future élite d’ultragauche déconnectée Gratuit
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Une enquête menée auprès des étudiants de Sciences Po illustre l’écart conséquent entre le profil type des futures élites françaises et les aspirations de ceux qu’ils pourraient être amenés à gouverner.

Qui sont réellement les étudiants de Sciences Po, destinés à devenir les futurs responsables politiques, économiques et culturels de la France ? C’est la question à laquelle répond l’enquête Une jeunesse engagée (éditions Presses de Sciences Po) menée par Martial Foucault, professeur en science politique à Sciences Po et directeur du CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po, CNRS) et Anne Muxel, sociologue et politiste, directrice de recherche CNRS au CEVIPOF. Vingt ans après les derniers travaux de ce type, la situation a bien changé, et le constat principal — une déconnexion idéologique du reste des Français — s’est accentué. En effet, le simple constat d’une « jeunesse engagée » ne suffit pas à comprendre ce qu’il se joue concrètement. Car cet engagement — qui pourrait de prime abord être perçu comme une donnée positive à l’ère de la société de consommation nourrie par un individualisme installé — n’est, en réalité, pas vraiment tourné vers les intérêts des Français qui pourraient être amenés à leur confier des responsabilités. L’écriture inclusive employée sous certains graphiques de l’enquête mise à part, les résultats sont éloquents.
Si la France était Sciences Po, Mélenchon aurait été élu au premier tour
Idéologiquement, relève l’étude, la politisation des étudiants s’est accentuée : sur 10 étudiants, 9 d’entre eux portent un intérêt à la politique et 79% d’entre eux s’y impliquent personnellement. Une politisation fortement marquée à gauche (71% contre 57% en 2002), et pas n’importe laquelle : si la France était uniquement peuplée d’étudiants sciencespistes, Jean-Luc Mélenchon aurait été élu au premier tour, avec pas moins de 55,2 % des voix, suivi par Emmanuel Macron (21,1%) et Yannick Jadot (11,3%). Il faut attendre la quatrième place pour y retrouver un candidat de droite, Éric Zemmour, avec 3,2% des voix. Quant à Marine Le Pen, qui a pourtant récolté 23,1% des suffrages au premier...
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