« Écoterrorisme » : que s’est-il passé à Sainte-Soline ? Gratuit
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Le week-end dernier, une manifestation contre l’installation d’une bassine de rétention d’eau a dégénéré en violents affrontements entre une partie des protestataires et les forces de l’ordre, certains militants s'étant même livrés à du sabotage. Ce qui a poussé le ministre de l'Intérieur à parler d'écoterrorisme.

La préfecture des Deux-Sèvres s’attendait à un week-end mouvementé. Elle ne se sera pas trompé. Et, quelques jours après les évènements, les images d’émeutes au milieu des champs sont encore dans toutes les têtes. Pas facile toutefois, au regard du tumulte ambiant, d’avoir une vision globale de la situation. Aussi, un résumé sera bien utile pour garder en tête le déroulé d’une action qui ne manquera sans doute pas d’en appeler d’autres du même type dans un futur proche.
Le samedi 29 octobre, donc, plus de 4000 personnes participent à une manifestation interdite par la préfecture des Deux-Sèvres à l’appel de 150 associations et collectifs, dont trois sont à la pointe sur le dossier des bassines : la Confédération paysanne, le collectif « Bassines non merci » et « les Soulèvements de la terre », mouvement d’extrême gauche mêlant climatisme et anti-capitalisme dont la profession de foi indique que « Seul un basculement radical - un soulèvement - pourrait permettre d'enrayer le réchauffement climatique et la 6ème extinction massive des espèces déjà en cours. Au fond, nous le savons, il ne nous reste aujourd'hui plus d'autre voie que de mettre toutes nos forces dans la bataille pour enrayer le désastre en cours, et abattre le système économique dévorant qui l’engendre » et qui place de l’écriture inclusive dans le moindre de ses communiqués. Ces trois organisations avaient été à l’origine d’une tribune publiée dans Le Monde le 24 novembre 2021, signée par « plus de 200 personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats » et qui réclamait l’arrêt immédiat de la construction de « mégabassines » qui, selon eux, « sont le symbole d’un modèle néfaste aux paysans et à nos territoires : l’agriculture productiviste ». Le 28 octobre dernier, soit la veille de la manifestation, une autre tribune rédigée par la Confédération paysanne et plusieurs de ses antennes départementales...
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