Bergé à France Télé, Castex à la RATP : pourquoi ça pose problème Gratuit
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Tandis qu’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, intègre le conseil d’administration de France Télévision, l’ancien Premier ministre Jean Castex devient le nouveau patron de la RATP. Des nominations qui semblent poser à la fois des problèmes éthiques mais aussi pratiques.

« Le loup est dans la bergerie ». Des mots forts, qu’on retrouve dans le communiqué publié le 4 octobre dernier par l’intersyndicale des journalistes, par lequel ces derniers dénoncent ce une « reprise en main politique » du service de l’audiovisuel. Déjà critiques de la suppression de la redevance qui induira nécessairement un futur mode de financement basé sur la TVA et déjà contesté, la nomination d’Aurore Bergé est vue comme un « message fort de la part du pouvoir » (comprendre ici une intrusion de la part de l’exécutif) qui cherche donc à mettre à mal « l’indépendance » dont se targue le service public audiovisuel, qui est toutefois loin d’être irréprochable en matière de pluralisme. Néanmoins, une partie des inquiétudes avancées peut sembler légitime, la Macronie s’affranchissant une nouvelles fois de certaines « bonnes pratiques » en faisant siéger au Conseil d’administration de France Télévision la présidente du groupe parlementaire d’Emmanuel Macron au lieu d’agir selon les traditions, qui prévoient que le siège revienne aux Présidents des commissions des affaires Culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat. Une commission des Affaires culturelles de l’Assemblée dont Aurore Bergé est certes membre, mais qui est actuellement présidée par la députée Horizons Isabelle Rauch.
L’opposition s’est évidemment saisie de la question, Olivier Faure (PS) s’indignant : « D’abord on supprime la redevance TV qui garantit l’indépendance du service public de l’audiovisuel puis on envoie au board de France TV Aurore Bergé présidente du groupe Renaissance. Tout va bien », tandis que Clémentine Autain persifle : « Indépendance des médias, quand tu nous tiens... ». Gilbert Collard y est également allé de son couplet en écrivant sur Twitter : « Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, vient d’être nommée au conseil d’administration de France Télévisions : la macronie a peur et verrouille le système médiatique ! ». De son côté, Aurore Bergé s’est défendue en...
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