Menace nucléaire quotidienne, « désatanisation », martyr… la propagande russe n’a plus de limites Gratuit
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Si la menace d’une guerre nucléaire est brandie quasi-quotidiennement dans la communication de la Russie, la propagande de guerre du régime de Poutine a franchi un nouveau cap en tentant de faire de sa guerre une croisade contre le « satanisme » occidental, à grand renfort d’émissions sur la télévision d’état RT où la tonalité des débats devient de plus en plus inquiétante.

Fidèle à sa réthorique mêlant à la fois vision eschatologique et complotisme anti-occidental, Vladimir Poutine a une nouvelle fois cherché, dans son dernier discours prononcé au club Valdai jeudi 27 octobre dernier, à convaincre la presse étrangère que le « nouvel ordre mondial » se profilait, et que lui seul était évidemment en mesure de le combattre. Le monde entre dans sa décennie « la plus dangereuse » depuis 1945, a déclaré Vladimir Poutine, dans un discours où le président russe s'en est encore pris à ceux qui soutiennent et arment Kiev sur fond "d'opération spéciale", nom officiel d’une guerre en Ukraine jamais vraiment assumée. « Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible » depuis la Seconde Guerre mondiale, a-t-il martelé. Tout un programme. Au cours de cette conférence, le président de la Fédération de Russie, qui voit donc le conflit en Ukraine comme l'illustration de sa lutte contre la domination occidentale, a encore fait monter la pression psychologique d’un cran. Fyodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs a interrogé Poutine sur les commentaires qu'il avait faits il y a quatre ans sur l'utilisation potentielle des armes nucléaires : « Vous avez dit que nous irions tous au paradis, mais nous ne sommes pas pressés d'y arriver, n'est-ce pas ? » et, en guise de réponse, Vladimir Poutine a tenu une longue pause théâtrale, pour finir... par ne pas répondre à la question. Fyodor Loukianov a alors fait remarquer : « Vous vous êtes arrêté pour réfléchir. C'est déconcertant ». À cela, Vladimir Poutine a répondu : « Je l'ai fait exprès pour vous inquiéter un peu. Mission accomplie. »
Cette non-réponse de Poutine a entraîné des réactions surprenantes de ses porte-parole médiatiques comme la célèbre Margarita Simonyan, chef de l'agence de presse d'État RT (Russia...
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