Élection présidentielle : Twitter se prend pour le ministère de la Vérité Abonnés
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À trois semaines du premier tour des élections présidentielles, le réseau social a dévoilé une série de mesures pour lutter contre la « désinformation » et les « manipulations électorales ». Une annonce qui laisse craindre de sérieuses menaces sur la liberté d’expression en cette période pourtant cruciale.

Évidemment, nous n'allions pas y échapper ! Alors que le premier tour de l’élection présidentielle approche à grands pas, Twitter a décidé de mettre en place plusieurs mesures pour lutter contre la désinformation et les manipulations électorales. Le réseau social a présenté sa stratégie jeudi 17 mars, affirmant vouloir tirer leçon de l’élection américaine de 2020 et de l’invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump qui accusaient l’élection d’être faussée — sans toutefois mentionner les risques qui justifieraient une telle réglementation inédite en France.
Concrètement, Twitter a affirmé qu’il supprimera les « tweets qui contiennent des informations fausses ou trompeuses sur les modalités de participation aux élections ». À l’image des méthodes employées vis-à-vis de l’information sur le Covid-19 — qui avaient participé à relayer le discours gouvernemental anxiogène —, des bandeaux de contexte sur l'élection fondés sur « des sources officielles, de confiance » et des vérificateurs ont également été annoncés — sans que l’on sache pour l’heure à quels « fact-checkers » nous allons avoir affaire.
Mais ce n’est pas tout. Les nouvelles modalités prévoient aussi d’apposer un avertissement sous la forme d’un « label » sur les messages « sapant la confiance dans l'élection ou dans ses résultats ». Autrement dit, un tweet s'opposant à la victoire du candidat qui a obtenu le plus haut score ne sera pas supprimé, mais sera identifié comme trompeur par le réseau, qui précise que « les tweets labellisés dans le cadre de cette politique auront une visibilité réduite sur notre service ».
Censurer pour protéger la démocratie ?
Doit-on craindre une réduction arbitraire de la liberté d’expression ? « Évidemment, affirme à Marianne Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux, les modérations ne vont pas s’appliquer de façon rationnelle mais plutôt arbitraire. Devant son écran, le modérateur décide s’il censure ou pas, il ne fait pas un jugement. Il applique des règles de...
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