Débat d'entre-deux tours : les contre-verités d'Emmanuel Macron Abonnés
Auteur
Thèmes abordés
Au cours d'un débat de près de trois heures qui l’a opposé à Marine Le Pen, Emmanuel Macron a fait montre d’arrogance et de désinvolture autant que de nervosité dans son comportement. Pire encore, il a menti ouvertement à plusieurs reprises sur des sujets fondamentaux.

Tout au long du premier tour, Emmanuel Macron a refusé le débat avec ses adversaires. Une fois contraint par la tradition du grand débat débat d’entre-deux-tours, c’est cette fois-ci la vérité qu’il refuse, tant il aura réussi à enchaîner les mensonges avec un aplomb considérable. À commencer par celui concernant le bilan désastreux de la dette publique, que le « Mozart de la finance » a terriblement creusée en cinq années de mandat. Marine Le Pen a ainsi affirmé que le président sortant laisse « 600 milliards d'euros de dette » supplémentaire, ce à quoi ce dernier rétorque qu’il s’agit du « quoi qu’il en coûte » lié au Covid, au motif de « préserver » l’économie et les emplois durant les fermetures généralisées et les confinements. Sans parler du fait que cette gabegie n’était pas utile et que laisser tourner l’économie aurait permis d’éviter ces dépenses incroyables, l’argument de Macron considérant à imputer toute la dette au Covid est évidemment faux, comme l’a parfaitement souligné sa rivale. D’après les chiffres de l'Insee, la dette publique s’élevait fin 2017 à 2 218,4 milliards d’euros, pour atteindre 2 834,3 milliards d’euros au troisième trimestre de 2021. Correspondant ainsi à une hausse de 616 milliards en à peine plus de quatre ans, dette dans laquelle la part du « quoi qu’il en coûte » a été évaluée à « seulement » 165 milliards d’euros sur les 616. On se demande où est passé le reste ? Le banquier est dans le rouge, et refuse de l’admettre.
Autre mensonge éhonté, la question du parc d’éoliennes en mer en face du Touquet, ville où Brigitte Macron possède sa maison. Marine Le Pen a ainsi évoqué le fait que tous les projets de parc d’éoliennes ont été actés, sauf celui prévu en face de cette commune. Condescendant, Emmanuel Macron a répété « Madame Le Pen… Madame Le...
Contenu réservé aux abonnés
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.
Thèmes abordés

Après avoir préféré parler de « régulation », le ministre de la Santé François Braun a été contraint d’admettre l’évidente fermeture de certains services d’urgences, tout en persistant à relativiser la situation. Un énième revirement qui fait tâche dans la communication cache-misère du gouvernement.
Thèmes abordés

Hausse des prix, risques de pénuries d’énergie… L’exécutif cherche à faire évoluer sa communication pour préparer mentalement les Français. Une méthode qui pourrait drôlement ressembler à celles employées pour leur faire accepter les restrictions sanitaires.