Jean-Luc Mélenchon Premier ministre : après le barrage, place au mirage Abonnés
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Depuis l’élimination de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, les équipes de La France Insoumise appellent à se mobiliser pour les législatives en vue d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron. Une promesse en trompe l’œil qui semble surtout avoir pour objectif de faire passer la pilile de l'appel au barrage du 10 avril, qui a reconduit Emmanuel Macron au pouvoir.

Faire élire « Mélenchon Premier ministre », voilà le mot d’ordre inscrit en lettres capitales sur la nouvelle affiche de La France Insoumise pour les législatives. Un tract déjà tiré à 2 millions d’exemplaires. Après avoir échoué à maintes reprises à former une alliance en vue de la présidentielle, une partie de la gauche semble être déterminée à s’unir pour les législatives, à l’appel de La France Insoumise. Plusieurs ont déjà répondu favorablement à « l’union populaire » réclamée par Jean-Luc Mélenchon, qui se pose en leader naturel d’une potentielle future coalition. Celle-ci est déjà saluée par le Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou et le mouvement « L’Engagement » d’Arnaud Montebourg. Le PCF de Fabien Roussel s’est, pour l'instant, dit favorable à un rassemblement à gauche mais qui « respecte tout le monde ». Une rencontre programmatique devait se tenir ce mercredi avec le PS. Parti dont de nombreux ténors comme l’ancienne candidate Anne Hidalgo, l’ancien premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, ou la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, se sont déclarés hostiles à cette union. L’idée divise aussi chez Europe-Écologie Les Verts. Sandrine Rousseau fait de l’œil à LFI depuis plusieurs semaines déjà. Le secrétaire national, Julien Bayou, semble être séduit aussi. Delphine Batho, porte-parole de la campagne de Yannick Jadot, y est par contre opposée, tandis que ce dernier ne s’est toujours pas exprimé sur le sujet.
Loin d’être gagné, donc, alors que l’idée d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron semble être un bon coup politique à jouer. Ce qu'illustre un sondage Elabe paru ce jour qui montre que 61% des Français souhaitent une majorité de députés opposés au président — illustrant une fois de plus le rejet massif des Français qui préfèreraient entraver le processus parlementaire classique plutôt que d’accorder une majorité au président qu’ils viennent de réélire.
Mais les...
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