Idiots utiles du macronisme : entre désillusion et opposition factice Abonnés
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À peine Emmanuel Macron reconduit pour un second mandat, ceux qui appelaient à faire barrage montent au créneau pour fustiger celui dont ils ont pourtant permis la réélection.

Moins de 24 heures après le premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron lançait une série peu subtile d’appels du pied aux électeurs de gauche, faisant notamment miroiter la possibilité d’avoir recours au référendum pour régler la question de la réforme des retraites, voire d’avancer l’âge de départ initialement souhaité par le gouvernement à 64 ans au lieu de 65. Une petite carotte censée faire avaler la pilule aux électeurs réticents à obéir aux consignes du vote « barrage » scandées par leur candidat d’adhésion. Mais une fois le président réélu, changement d’ambiance. Ce lundi matin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a répondu aux questions de France Info, expliquant notamment qu’il ne « peut pas donner la garantie » qu'il n'y aura pas de 49/3 sur la question des retraites.
Le confort de l'opposition contrôlée
Ni une ni deux, la déclaration a immédiatement fait réagir les cadres de La France insoumise, à l’instar du député François Ruffin : « L'Assemblée n'est même pas encore élue, et ils s'apprêtent déjà à passer en force ! Aux élections législatives, dites "non à la retraite Macron" ! Et préparez les banderoles pour les manifs. » Ne cachant pas son opportunisme, Jean-Luc Mélenchon profite de la sortie du ministre de l’Économie pour avancer ses pions : « Macron à peine réélu, il veut déjà passer par 49-3 la retraite à 65 ans. Un détail : seul le Premier ministre déclenche les 49-3. Pour l’empêcher donc, une solution : l’Union populaire à Matignon ! » Celui qui se voit déjà Premier ministre a jeté 42% de ses électeurs dans les bras d’Emmanuel Macron en martelant le soir du 10 avril : « Pas une seule voix ne doit aller à Madame Le Pen ! » La palme revient néanmoins à la député « insoumise » Mathilde Panot, qui a osé une grossière instrumentalisation du mouvement...
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Après avoir préféré parler de « régulation », le ministre de la Santé François Braun a été contraint d’admettre l’évidente fermeture de certains services d’urgences, tout en persistant à relativiser la situation. Un énième revirement qui fait tâche dans la communication cache-misère du gouvernement.
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Hausse des prix, risques de pénuries d’énergie… L’exécutif cherche à faire évoluer sa communication pour préparer mentalement les Français. Une méthode qui pourrait drôlement ressembler à celles employées pour leur faire accepter les restrictions sanitaires.