#McKinseyGate au PNF : les questions qui demeurent Gratuit
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Le Parquet national financier a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » après le rapport du Sénat sur le recours excessif aux cabinets de conseil par l’exécutif. Première étape vers un coup de tonnerre politique ou coup d’épée dans l’eau ?

Le début de la fin pour Emmanuel Macron ? À la lumière de l’ampleur que prend l’affaire McKinsey, la question mérite d’être posée. Après les remous politiques occasionnés par les révélations du Sénat dans son rapport sur l’influence des cabinets de conseil dans l’appareil d’État, le scandale politique devient désormais une affaire judiciaire. Ce mercredi 6 avril, le Parquet national financier (PNF) a indiqué dans un communiqué qu’il avait ouvert le 31 mars une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale en se fondant sur le rapport de la commission d’enquête du Sénat qui accuse notamment les entités françaises du cabinet McKinsey d’optimisation fiscale afin de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. Ce dernier, de son côté, avait soutenu respecter les règles fiscales de la France, affirmant même que l’une de ses filiales s’était acquittée de l’impôt sur les société durant six années.
Cette enquête du PNF, qui a été ouverte après quelques « vérifications » s’est vue confiée selon le communiqué au Service d’enquête judiciaire des finances (SEJF), créé depuis le 1er juillet 2019 au sein du ministère de l’Action et des Comptes publics à partir du service national de douane judiciaire, dirigé par un magistrat de l’ordre judiciaire et placé sous la co-tutelle du directeur général des Douanes et des Droits indirects et du directeur général des Finances publiques. Premier élément d’interrogation : le communiqué ne mentionne pas le nom de McKinsey. Ce qui n’a pas manqué d’alerter l’avocat Gille-William Goldnadel, qui a ainsi indiqué sur Twitter que « Si le PNF ne précise pas qui sont les personnalités précisément visées (par exemple celles ayant participé bénévolement à la précédente campagne présidentielle), à trois jours du scrutin, ce sera une entourloupe » précisant fort justement que « Quand il a visé Fillon, ce n’était pas X »....
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