Second tour : ces « défenseurs des libertés » qui sombrent dans le reniement Abonnés
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À gauche, à droite ou au centre, ils ont été nombreux à dénoncer la politique liberticide d’Emmanuel Macron, des Gilets jaunes à la crise sanitaire. Mais une fois les résultats du premier tour tombés, certains semblent avoir oublié cet engagement.

Si 28% des électeurs se réjouissent de voir Emmanuel Macron aux portes d’un deuxième mandat, le réveil est plus difficile pour le reste du pays ce lundi matin. Et particulièrement pour les Français attachés à leurs libertés, qui doivent supporter un second crève-cœur : celle de voir certaines personnalités politiques appeler à soutenir, indirectement ou non, la personne contre laquelle ceux-ci s’étaient pourtant dressés. Méprisés par leur président, les soignants non vaccinés et les opposants à la ségrégation sanitaire sont maintenant lâchés par une partie de leurs porte-voix.
À commencer par le sénateur de Haute-Savoie Loïc Hervé, qui a immédiatement donné sa consigne de vote sur son compte Twitter : « Je ne veux pas du Rassemblement national à la tête de notre pays. Dans ces conditions, je voterai pour Emmanuel Macron le dimanche 24 avril 2022. J'invite mes amis et soutiens à en faire autant. » Une prise de position qui a provoqué une réaction en chaîne : « Tous les mêmes » ; « Vous avez oublié ? » ; « Je suis définitivement écœurée par la politique, ce petit jeu qui ne représente plus personne mais qui nourrit toujours les mêmes. À vomir. » De quoi illustrer l’immense déception des soutiens du sénateur centriste, qui avait pourtant mené un combat acharné contre le pass. Face à ces réactions, celui-ci poursuit : « Qui pourrait penser qu'en défenseur de la liberté je puisse ce soir être équivoque ou pire, laisser penser que je sois pour Marine Le Pen ? À ceux qui croient qu'elle puisse être une solution, je pense qu'ils font erreur. » Et ce sans préciser quelles libertés Marine Le Pen menacerait, surtout qu’elle-même avait voté contre le pass sanitaire. Allez comprendre.
Même constat du côté de la France insoumise. La député Mathilde Panot, comme d’autres de ses collègues, avait vaillamment défendu les libertés lors d’interventions...
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