#McKinseyGate : les médias minimisent, la Macronie panique Abonnés
Une conférence de presse en catastrophe, un système médiatique myope, une opposition prise pour cible… Si l’affaire McKinsey a si peu d’impact politique pour l’instant, c’est sans doute car tout est fait pour qu’elle n’éclabousse pas trop.
Alors que la présidentielle semblait bien huilée pour conduire le président sortant vers un second mandat, le caillou McKinsey vient s’insérer dans les rouages. Mais malgré sa gravité, l’affaire n’ébranle pas pour l’instant la campagne du locataire de l’Élysée. Et pour cause, si les révélations du Canard Enchaîné sur les soupçons d’emploi fictif de la femme de François Fillon avaient immédiatement déclenché une enquête du Parquet national financier en 2017, on ne peut pas dire que cette fois-ci, ce dernier soit très pressé de perturber la campagne… Et cela alors que ce scandale est bien plus grave que « l’affaire Pénélope Fillion ».
En effet, si tous les médias relaient cette information, la plupart d’entre eux restent sur l’écume et se contentent de traiter la question du gaspillage d’argent public — un milliard d’euros, comparé aux dépenses liées au testing massif du Covid-19, cela parait dérisoire mais tout de même ! — ou d’interroger le principe même de l’usage par l’État de cabinets de conseil privés. Il est ainsi fréquemment rappelé que si les dépenses en conseil ont fortement augmenté depuis 2017, la France recourt globalement moins à ces entreprises que ses principaux voisins. De plus, François Hollande et Nicolas Sarkozy en faisaient également usage, donc rien de nouveau sous le soleil !
Une belle façon d’éluder le cœur du sujet : l’influence toujours plus croissante et opaque de ces cabinets privés étrangers sur la politique française, et surtout les liens très étroits entre certaines de ces entreprises et la Macronie — le cabinet McKinsey a réalisé la campagne d’Emmanuel Macron à titre « gracieux » avant de bénéficier de contrats de plus de 300 millions d’euros. Ajouter à cela la cerise sur le gâteau : les soupçons d’évasion fiscale qui pèsent sur le cabinet américain.
Il ne s’agit pas de censure, puisque ces...
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