Sondages et crise sanitaire : quand l'exécutif teste l'acceptation du contrôle social Abonnés
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Pour gérer la crise du Covid-19 et connaître le niveau d’acceptabilité des contraintes par la population, le gouvernement a eu recours à plus de 200 sondages. Parmi lesquels certains avaient pour but de tester la recevabilité de mesures particulièrement brutales.

À situation inédite, méthode inédite. Si les deux ans de crise du Covid-19 auront marqué les esprits par un exercice du pouvoir anxiogène et brutal, illustré par la mise en place de nombreuses mesures liberticides, ils auront également révélé un processus de décision pour le moins intéressant à observer. En effet, comme le révèle une enquête du Monde, le gouvernement a eu recours a 225 études composées de questionnaires en ligne, sondages par téléphone, études qualitatives ou encore communauté en ligne durant toute la période de la crise sanitaire. Si cette méthode d’analyse de l’opinion de la société a déjà été utilisée durant la période des Gilets Jaunes (9 études ont ainsi été commandées pour un montant de 140 000 euros en seulement deux semaines, entre le 3 et le 19 décembre), l’ampleur de ces études pour la crise du Covid-19 — et leur influence sur la prise de décision publique — a de quoi interpeller.
Car en effet, cette fois, l’idée a été non seulement de suivre au plus près l’opinion des Français sur l’action du gouvernement et son niveau d’inquiétude par rapport à la situation, mais aussi son respect des préconisation sanitaires en vigueur ou encore — et c’est là le plus important — de mesurer l’acceptabilité d’éventuelles futures annonces de mesures coercitives. Ainsi, dès février 2021, au moment où les cafés et restaurants sont encore fermés, l’IFOP sonde les Français sur l’idée d’une « réouverture le plus tôt possible seulement pour les personnes vaccinées », autrement dit le principe du pass vaccinal. La majorité des personnes interrogées est favorable, et le pass vaccinal arrivera en janvier 2022, après la mise en place du pass sanitaire en août 2021. Mais bien entendu, dans sa fuite en avant liberticide, le gouvernement a testé diverses hypothèses, comme l’obligation vaccinale assortie d’une amende en cas de non-respect en décembre...
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