Législatives : la proportionnelle, gagnante cachée des élections ? Gratuit
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La composition de l’Assemblée nationale ressortant des élections législatives montre qu’en dépit d’un mode de scrutin censé favoriser le fait majoritaire, le fort rejet d’Emmanuel Macron et la recomposition politique en trois grands courants ont fait émerger une chambre basse bien plus représentative qu’à l’accoutumée. Analyse.

L’argument était le même d’élection en élection, et surtout depuis la mise en place du quinquennat : il est normal que le président élu dispose d’une majorité absolue pour gouverner et assurer la stabilité parlementaire. Tant pis si des courants politiques émergeant à plus de 20% des voix finissaient avec à peine 2% de députés à l’Assemblée nationale. Depuis ses débuts, toute la Vè République était d’ailleurs fondée sur ce sacro-saint principe de « stabilité » avec, il est vrai, la possibilité d’une cohabitation sous le septennat, puis un pouvoir quasi-absolu du président depuis la réforme constitutionnelle. Alors que le désintérêt des Français pour la politique s’est traduit par une abstention de plus en plus forte à chaque scrutin, le sujet de la proportionnelle — seule façon d’assurer un réel équilibre démocratique et donc de susciter un regain d’intérêt chez les électeurs d’opposition qui se sentiront enfin écoutés — est sans cesse évoqué du bout des lèvres, pour devenir une promesse chaque fois repoussée aux calendes grecques.
Une fois de plus, les élections législatives qui ont suivi la réélection d’Emmanuel Macron à contre-cœur après cinq années de violence et de mépris se sont déroulées selon le mode de scrutin habituel, uninominal à deux tours par circonscription. Une spécificité française rapprochant les institutions de notre pays d’une certains forme d’autocratie, à la différence de la plupart de nos voisins européens qui goûtent les joies du parlementarisme, des coalitions obligatoires et d’une représentativité des différents courants plus affirmée que chez nous. Mais cette fois, un grain de sable semble s'être inséré dans cette mécanique bien huilée, car les résultats ont finalement montré qu’en dépit de ce mode de scrutin décrié, les 46% d’électeurs s'étant déplacés aux urnes ce dimanche ont opéré un véritable rééquilibrage au sein d’une Assemblée nationale qui devrait ressembler désormais davantage à un lieu de débat...
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La composition de l’Assemblée nationale ressortant des élections législatives montre qu’en dépit d’un mode de scrutin censé favoriser le fait majoritaire, le fort rejet d’Emmanuel Macron et la recomposition politique en trois grands courants ont fait émerger une chambre basse bien plus représentative qu’à l’accoutumée. Analyse.
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TRIBUNE. Samedi 4 juin, des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule à Paris après un refus d'obtempérer, entraînant le décès d'une passagère de la voiture. Raison suffisante pour affirmer que la Police "tue", comme le fait Jean-Luc Mélenchon ? Analyse de la situation par Alexandre Langlois, policier, secrétaire général du syndicat Vigi, auteur de L'ennemi de l'Intérieur. Dérives et dysfonctionnements de la Police nationale et Essayez la démocratie. Au bal masqué de la macronie(éd. Talma).