Législatives : Emmanuel Macron en difficulté ? Abonnés
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À trois jours du premier tour des législatives, rien ne semble sérieusement menacer le bloc centriste, si ce n’est la perte de la majorité absolue. Et pour s’en prémunir, la macronie ne laisse rien au hasard.

Auréolé de sa victoire à la présidentielle — après l’habituelle pièce de « théâtre antifasciste » de l’entre-deux tours —, Emmanuel Macron semblait partir serein pour les élections législatives. Mais s’il y a peu de chances que Jean-Luc Mélenchon soit « élu Premier ministre » — au grand dam de ses électeurs, à qui il a voulu faire avaler la pilule du « barrage républicain » —, l’horizon macronien n’est pas aussi dégagé qu’il y a un mois. En effet, en prenant en compte l’évolution des projections Harris et IFOP, une tendance se confirme : en raison de l’augmentation potentielle du nombre de sièges de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), la majorité absolue n'est pas assurée pour la coalition centriste Ensemble (LREM, Horizons, MoDem, En commun, Agir, Territoire de Progrès, Parti Radical, Fédération progressiste). D’après la dernière enquête réalisée par Ifop-Fiducial, la majorité présidentielle récolterait entre 250 et 290 députés contre 195 à 230 sièges pour la NUPES. Or, la fameuse majorité absolue n’est atteinte qu’à partir de 289 députés (la moitié des 577 sièges de l’Assemblée nationale).

Autre signe négatif pour le camp macronien, la percée de la NUPES chez les Français de l’étranger. Dimanche 5 juin, l’alliance de gauche, allant du Parti socialiste au Parti communiste en passant par La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts, a réussi à qualifier ses candidats dans dix des onze circonscriptions, soit deux fois plus qu’en 2017, lorsque la gauche se présentait en ordre dispersé. La majorité présidentielle devra donc parier sur les reports de voix au second tour, qui lui semblent plutôt favorables pour l’instant. Pour cela, LREM n’hésitera pas à soutenir Stéphane Vojetta, dissident écarté au premier tour dans la 5e circonscription des comprenant notamment l'Espagne et le Portugal, au profit d’un Manuel Valls dont le...
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Après une nouvelle offensive des médecins de plateaux pour tenter de relancer l’alarmisme autour du Covid, le gouvernement va étudier un projet de loi de prolongation de l’état d’urgence sanitaire dans un contexte politique défavorable à la majorité. Faut-il craindre une instrumentalisation de la situation par l’exécutif afin de présenter la nouvelle Assemblée comme incapable de « protéger les Français » ?
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Après les résultats du premier tour des élections législatives, de nombreux commentateurs ont souligné une certaine performance de la NUPES face à un bloc macroniste en difficulté, tout en passant sous silence les résultats du Rassemblement national, seul parti à tirer réellement son épingle du jeu. Mais sans que cela ne se traduise par une réelle percée potentielle à l’Assemblée nationale dimanche prochain, en raison d’un mode de scrutin de plus en plus décrié.
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Loin d’être assuré de sa réélection et ne disposant que d’une très faible réserve de voix à droite, le président-candidat cherche désormais des électeurs tous azimuts en faisant de nombreux appels du pied aux électeurs de gauche, et notamment à ceux de la France Insoumise. Le début d’un « macrono-mélenchonisme » ?
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Pris dans une dynamique baissière et loin d’être assuré de sa réélection, Emmanuel Macron tente d’endormir une nouvelle fois les Français grâce au thème de la « représentativité », remettant sur la table la proportionnelle et proposant d’utiliser le référendum sur certaines grandes questions. À quelques jours du scrutin, cette déclaration apparaît comme une grossière manoeuvre électoraliste.
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Si l’importance des cabinets de conseils dans l’appareil d’État est devenu un véritable sujet d’embarras pour le gouvernement après le rapport du Sénat, il est intéressant de constater que McKinsey, le plus controversé d’entre eux, est aussi celui dont les travaux influence le plus les grandes lignes de la pensée macroniste. La preuve par l’exemple.