Démagogie, mauvaise foi : les médias ont choisi leur candidat Abonnés
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Alors que les Français auraient pu espérer un vrai débat après un premier tour sous chloroforme, les journaux ressortent les mêmes ficelles éculées pour attaquer l’adversaire du président sortant, quitte parfois à faire preuve d’une mauvaise foi éhontée.

Si les Français devront attendre le 24 avril pour voter, les médias ont déjà choisi leur candidat. Pendant un quinquennat macronien ponctué d’états d’urgence, de casse sociale, d’explosion de l’insécurité et de répression des manifestants, les journalistes nous ont conté l’adoucissement de Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national ayant adopté une posture maternelle, incarnée par son diplôme d’éleveuse de chats. Mais au lendemain du premier tour, les cornes du diable semblent avoir repoussé. La machine à peur est relancée pour venir au secours du président sortant.
Ainsi le journal Libération s’est-il fendu d’une Une intitulée « Le Pen, Libertés, mon œil ». Une formule qui rapelle tristement le sort des Gilets jaunes éborgnés… non pas par Marine Le Pen, mais bien par les forces de l’ordre sous le régime d’Emmanuel Macron. Quant à lui, le journal L’Humanité titrait ce lundi « Pas elle », remplaçant la lettre double du pronom par les deux flammes du logo du RN. Une manière d’appeler directement à voter pour Emmanuel Macron, qui peut étonner de la part du journal censé défendre les travailleurs face aux grandes puissances d’argent. Il faut croire que cette campagne de discrédit justifie toutes les contradictions possibles.
Procès d’intention et complotisme chic
Y compris celle de voir les journaux précédemment cités se comporter en idiots utiles de titres de presse qu’ils ont pourtant l’habitude de combattre. À l’instar des Échos, qui depuis dimanche tire à vue sur la candidate RN avec plusieurs articles à charge par jour, contrastant avec la complaisante « neutralité » dont il fait preuve à l'égard d'Emmanuel Macron. Ne pouvant plus lui reprocher de vouloir quitter l’Union européenne depuis qu’elle y a renoncé, le quotidien libéral l’accuse désormais d’être une frexiteuse cachée. Dans son édito « Le Pen et la démocrature », Lucie Robequain prétend ainsi que celle-ci...
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