La République en Marche, filiale politique de McKinsey ? Abonnés
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Si l’importance des cabinets de conseils dans l’appareil d’État est devenu un véritable sujet d’embarras pour le gouvernement après le rapport du Sénat, il est intéressant de constater que McKinsey, le plus controversé d’entre eux, est aussi celui dont les travaux influence le plus les grandes lignes de la pensée macroniste. La preuve par l’exemple.
Chacun aura compris le rôle des cabinets de conseil dans le quinquennat d’Emmanuel Macron, particulièrement visible dans la gestion de la crise sanitaire, et brillamment décortiqué dans le rapport explosif du Sénat mené par Eliane Assassi. Et notamment le rôle de McKinsey, cabinet américain sans doute parmi les plus influents au monde et particulièrement bien implanté dans les pouvoirs publics français. Au point, d’ailleurs, que les travaux concoctés par ses consultants font de ces derniers de véritables éminences grises du gouvernement, comme le démontre une observation des principaux points programmatiques d’Emmanuel Macron au regard des études produites par McKinsey.
En effet, la « patte » du conseil privé se retrouve dans de nombreuses thématiques de La République en Marche, et non des moindres. Ainsi de l’éducation notamment, sujet de préoccupation phare pour assurer l’avenir du pays. Un rapport de juin 2019 effectué par Karim Tadjeddine, qui dirige la branche « secteur public » de McKinsey en France, il est indiqué que « les écoles (…) doivent se concentrer sur les compétence du futur, développer la créativité et la capacité des élèves à résoudre des problèmes complexes » en mettant l’accent sur le développement des cours de « sciences, de technologie et de maths ». Reprenant presque aux mots près les conclusions de cette étude, le candidat Macron propose pour un éventuel nouveau qinquennat « d’augmenter les compétences nécessaires aux métiers de demain, à commencer par les mathématiques ». On comprends bien ici une certaine volonté de se doter de capacités indispensables aux fameux « métiers de demain » qui consisteront à avancer vers la fameuse « révolution numérique » chère au forum de Davos, basée sur une grille de lecture techniciste du monde. Objectif compréhensible en soi mais qui peut surprendre dans un pays de tradition littéraire où l’illettrisme atteint des niveaux records, d’autant plus que ce projet est porté par celui...
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