Vacciner les enfants pour ne plus fermer les classes : l’argument délirant du Conseil d’État Abonnés
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Ce mardi, la haute juridiction administrative a débouté une requérante qui contestait la suppression de l’accord parental conjoint dans le cadre de la vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19. Et ce avec des arguments pour le moins surprenants…

Malgré de nombreux échecs, ce procès était pratiquement imperdable, estimait Me Diane Protat à l’issue de l’audience la semaine dernière. L’avocate, qui défendait le référé-liberté d’une mère de deux enfants âgés de 7 et 9 ans au nom de l’association Bon Sens, espérait même que ce recours contre le texte supprimant la nécessité d’avoir l’accord des deux parents pour vacciner un enfant âgé entre 5 et 11 ans soit « la porte vers un retour à la raison ». Mais une fois de plus, l’issue a été décevante.
La requérante faisait valoir le fait que la loi, qui permettait au père de ses enfants de les faire vacciner sans son consentement au cours de la période pendant laquelle leur garde lui est confiée porte, en raison des dangers inhérents à cette vaccination et à son faible bénéfice pour les enfants, « une atteinte grave et manifestement illégale à l’intérêt supérieur de ses enfants, à sa liberté personnelle, au droit au respect de sa vie privée et familiale et de celle de ses enfants et au principe d’égalité entre les parents ». Sur cette base, elle demandait à ce que le texte soit suspendu le temps que le Conseil constitutionnel soit saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Non seulement les juges ont débouté la requérante de sa demande mais ils ont en plus refusé d’adresser cette QPC aux « sages ».
Et pour motiver cette décision, les juges ont fait valoir un argumentaire pour le moins déconcertant. Ils rappellent que si l’épidémie de Covid-19 n’a pratiquement pas concerné les enfants, les 5-11 ans ont « cependant représenté 238 admissions en soins critiques et trois décès depuis le début de l’épidémie ». Un nombre infinitésimal en deux ans auquel s’ajoutent les fameux syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS) : 932 cas ces deux dernières années, dont...
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