Menace nucléaire : après l’épidémie, le nouveau chiffon rouge d’Emmanuel Macron Abonnés
Auteur
Après les propos de Vladimir Poutine sur la mise en alerte de sa « dissuasion » et les affrontements s’étant déroulé à proximité d’une centrale nucléaire, Emmanuel Macron communique à outrance sur sa préoccupation face au risque nucléaire, allant même jusqu’à envoyer des pastilles d’iode en Ukraine. Une inquiétude peut-être légitime, mais qui s’avère particulièrement mise en scène à un mois de l’élection présidentielle, et que plusieurs éléments permettent de relativiser.

Depuis le début du conflit en Ukraine, la question du nucléaire est fortement revenue sur le devant de la scène. Tout d’abord à la suite de la décision de Vladimir Poutine de placer en état d’alerte sa « force de dissuasion » aux premiers jours de la guerre, puis lors de la destruction d’un bâtiment administratif de la centrale nucléaire de Zaporijjye, au sud-est de l’Ukraine, en fin de semaine dernière. De quoi susciter de plus en plus d’inquiétude chez des populations abreuvés d’infos anxiogènes sur ce conflit. Avant tout, il faut d’emblée écarter l’hypothèse de l’utilisation d’une arme nucléaire qui semble pour le moment une hypothèse très peu plausible, hormis pour quelques va-t-en guerre de plateaux télévisés qui en profitent pour attirer la lumière, ou de certains médias faisant du sensationnalisme sur la folie présumée et l’irrationalité du président russe. Il en est ainsi du JDD par exemple, qui a publié ce week-end une tribune de Daniel Zagury, psychiatre des hôpitaux honoraires et expert auprès de la cour d'appel de Paris, affirmant que le comportement de Vladimir Poutine témoignerait d'une « pathologie mentale » ! Au-delà de la question de savoir si ce type de jugement est crédible lorsqu’il est porté à distance sans la moindre rencontre physique avec le sujet étudié, il est toujours inquiétant de se contenter d’une psychiatrisation de l’adversaire lorsque celui-ci fait justement une forme de guerre psychologique à l'Occident en tenant des propos visant à effrayer les populations européennes. Et il tombe visiblement dans le mille, si l’on en croit ce type de réaction.
D’autant que le niveau de rationalité et l’état mental de Poutine sont sans doute bien différents de ce que certains tentent de faire croire. Si ça ne le rend sans doute pas moins imprévisible et dangereux, cela permet néanmoins d’appréhender la situation de manière...
Contenu réservé aux abonnés
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.
Thèmes abordés

Malgré la fin de l'épidémie de Covid-19, le système de soin français est au bord de la rupture, avec des services d'urgence contraints de fermer. Pour le docteur Fabien Quedeville, c'est toute l'organisation qui est à repenser.

Crise d'identité, individualisme, perte des repères traditionnels... en pleine polémique autour de l'autorisation du burkini dans les piscines de Grenoble, Bas les Masques reçoit Edouard de Praron, auteur du livre "Dépossession" (éd. Presses de la Délivrance) qui aborde toutes ces thématiques sans langue de bois.