Les think-tanks médiatiques, rabatteurs électoraux de la Macronie Abonnés
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À quelques jours du premier tour, deux think-tank de premier plan, l’Institut Montaigne et la fondation Jean Jaurès, ont publié des études visant à expliquer les bienfaits du programme d’Emmanuel Macron tout en tentant de disqualifier celui de sa principale concurrente, Marine Le Pen. Un procédé peu discret pour tenter d’influer les élections.

Ça s’agite du côté des groupes de réflexions et autres laboratoires d’idées. En effet, alors que le premier tour de l’élection présidentielle arrive à grand pas, deux des principaux think-tank du paysage Français, à savoir l’Institut Montaigne et la fondation Jean Jaurès, tentent de peser de tout leur poids scientifique et académique dans le scrutin particulièrement serré qui s’annonce. Avec pour objectif inavoué de donner un coup de pouce à Emmanuel Macron, empêtré dans les difficultés ? C’est en tout cas ce que l’on est tentés de croire, au regard de deux publications récentes en provenance de ces deux cercles de réflexion bien connus.
Ainsi, dans une analyse exclusive réalisée pour Les Échos, l'Institut Montaigne, prônant des orientations dites « libérales », a passé au crible les programmes des cinq principaux candidats et en a déduit — ô surprise ! — que les promesses les plus « raisonnables » étaient celles d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse. Tout en nuance, le directeur des publications de l’institut, Vincent Poirier, explique ainsi : « Aucun des projets mis sur la table n'est équilibré budgétairement. Mais il faut distinguer deux groupes entre les candidats, celui dans lequel on retrouve Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon présentant un vrai risque pour la dette et la soutenabilité des finances publiques ». Il est ainsi expliqué que « la candidate LR est la mieux-disante en termes budgétaires : en réévaluant le coût des dépenses qu'elle réengagerait, et en mettant de côté certaines promesses d'économies pas assez documentées, on arrive à un solde négatif de -35,1 milliards (contre un solde positif de 42 milliards dans son programme). Cela pourrait faire grimper le déficit jusqu'à 4,8 % du PIB en 2027 (4,1 % si l'on tient compte des effets économiques des mesures pour le pouvoir d'achat et les entreprises), avec une dette grimpant légèrement à 116...
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